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Céline Le Stunff. D’après le rapport de l’Anses publié le 4 mai 2012

En septembre 2009, l’association de consommateurs « Familles de France » a saisi l’Anses afin qu’elle évalue le risque de cancers lié aux facteurs de croissance du lait et des produits laitiers. Les facteurs de croissance sont présents dans l’ensemble des tissus et fluides de l’organisme (sang, lait, …). Compte tenu de leur rôle dans les mécanismes de multiplication cellulaire, de nombreux travaux scientifiques ont cherché à savoir si ces substances, et notamment IGF-1, pouvaient jouer un rôle dans le processus de développement des cancers. 

L’analyse des données scientifiques disponibles réalisée par l’Anses montre chez l’homme des associations positives entre la concentration sanguine d’IGF-1 et l’incidence de certains cancers fréquents (prostate, sein, côlon-rectum). Ainsi, une des questions qui se pose est de déterminer la contribution que pourraient avoir les IGF-1 du lait et des produits laitiers sur la concentration sanguine d’IGF-1 chez l’homme. 

L’Agence a notamment cherché à caractériser les teneurs en facteurs de croissance dans les produits laitiers et à déterminer si ces facteurs de croissance étaient susceptibles de passer dans le sang. Au cours de la fabrication des produits dérivés du lait, le lait cru subit de nombreuses transformations technologiques dont les effets cumulatifs conduisent à une réduction des teneurs en facteurs de croissance (l’IGF-1 n’est plus détectable après traitement thermique élevé, ce qui concerne la majeure partie des laits de consommation vendus en France). En outre, les facteurs de croissance subissent des dégradations au cours de la digestion et leur absorption par l’organisme diminue progressivement avec l’âge. L’Anses estime donc que si l’IGF-1 d’origine laitière rejoint la circulation sanguine, cette quantité est faible par rapport aux quantités circulantes d’IGF-1 produites naturellement par l’organisme. Sur cette base, l’Agence considère que la contribution de l’IGF-1 d’origine laitière au risque de cancers, si elle existe, serait faible.

Par ailleurs, d’autres facteurs alimentaires tels que l’apport protéique et l’apport énergétique peuvent participer à la modulation de la synthèse d’IGF-1 faite par l’organisme, ce qui nécessite la poursuite de travaux de recherche. En matière de prévention nutritionnelle des cancers, l’Anses rappelle les recommandations classiques : limiter la consommation des boissons alcoolisées, privilégier une alimentation équilibrée et diversifiée, accompagné de la pratique d’activité physique. 

Pour en savoir plus : http://www.anses.fr/Documents/NUT2009sa0261Ra.pdf