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Dans le cadre de la loi Climat, le ministère de la Transition écologique et l’Ademe ont lancé une expérimentation nationale pour l’élaboration d’un affichage environnemental. Un appel à projets a été lancé pour proposer et tester différents formats et notations d’affichage environnemental : l’Eco-Score, le Planet-Score, Laitcolo-score, L’Empreinte, La Note Globale. Laitcolo- Score et le Planet-Score ont fait l’objet d’un article de notre revue de presse, le voici.
L’affichage environnemental est un outil volontaire et encadré qui permet d’informer sur la performance environnementale des produits alimentaires. Cet affichage a un double objectif :
- informer les consommateurs lors de leurs achats : un repère simple pour sensibiliser à la consommation responsable;
- inciter les fabricants/distributeurs à initier et valoriser leurs démarches d’écoconception : un outil de management pour encourager la production durable.
Dans le cadre de cette expérimentation, le groupe de travail a rendu un premier document réflexif présentant des résultats intermédiaires et des pistes de réflexion. L’expérimentation se conclura à l’automne 2021.
L’ensemble des retours d’expériences partagés lors du GT (groupe de travail) confirment un intérêt et une attente des consommateurs pour un affichage environnemental. Les logos en cours d’expérimentation reçoivent globalement un accueil favorable (étude réalisée par l’ESA). Cette étude révèle que :
- 70 % des interrogés se déclarent intéressés pour voir un affichage environnemental sur l’emballage, 65 % pour une information de ce type accessible en ligne ;
- 67 % déclarent un intérêt pour avoir des informations supplémentaires sur l’affichage environnemental.
Les résultats de l’étude menée par l’ESA montrent que les critères les plus attendus par les consommateurs dans le calcul d’un score environnemental sont : L’emballage, l’origine, le transport. Ces critères sont considérés par une majorité de consommateurs comme des contributeurs forts de l’impact environnemental des produits. Les consommateurs sont également en attente de critères pouvant avoir des dimensions sociétales, comme la santé, le bien-être animal, l’origine et la traçabilité.
Voici les conclusions du groupe de travail concernant les grandes tendances de l’expérimentation :
- Un intérêt confirmé des consommateurs pour un dispositif d’affichage, au-delà des éléments présents actuellement (labels, déclarations etc.) ;
- L’intérêt déclaré des consommateurs pour un format simple, colorimétrique (prescriptif), intuitif ;
- La nécessité d’informations complémentaires/déportées parlantes, illustratives et pédagogiques ;
- La nécessité d’un accompagnement global du dispositif par les pouvoirs publics et les professionnels, avec une campagne d’information tenant compte des aspects à la fois environnementaux et nutritionnels de l’alimentation pour aider les consommateurs à s’orienter vers un régime alimentaire globalement plus durable et vers des produits éco-conçus.
Voici les conclusions du groupe de travail concernant les éléments qui nécessitent encore des arbitrages :
- Le visuel final, qui devra être attractif, clair, différenciant du Nutri-Score (logo, nom…) tout en permettant une certaine cohérence entre les dispositifs d’affichage (colorimétrie, échelles, périmètre de comparaison…) ;
- Les bornes et échelles (jauges, etc.) ;
- Le choix des sous indicateurs en plus de l’affichage agrégé, dans une optique de pédagogie ;
- Le traitement des « cas particuliers » : ex : vrac etc. ;
- Les réglementations quant à l’affichage sur emballage qui devront tenir compte des délais nécessaires à la mise en œuvre pour les industriels (contrainte de modification des emballages cf exemple du Nutriscore : 2 ans de flexibilité à partir de l’engagement de l’opérateur) ;
- Une gouvernance à construire pour assurer l’évolutivité du dispositif.
Crédits : Groupe-esa.com
