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Les altérations du métabolisme lipidique contribuent aux risques de développer des maladies cardiovasculaires et de décès.
Il a été montré que l’activité physique régule positivement le profil lipidique et l’on assume donc que les sportifs professionnels ont un profil lipidique favorable et donc moins de risques de développer des maladies cardiovasculaires. Or, il a récemment été observé que la prévalence de dyslipidémie était plus importante que l’on pensait. Il a été estimé que la dyslipidémie touchait 30 à 35% des athlètes olympiques et paralympiques.
Ainsi, l’objectif de cette étude était d’évaluer, au cours du temps, les changements lipidiques chez des athlètes olympiques de plusieurs disciplines.
717 athlètes féminins et masculins ont été inclus dans cette étude observationnelle rétrospective. Leurs données anthropométriques et leur profil lipidique ont été suivis pendant 10 ans, sur une période couvrant les Jeux olympiques d’été de Londres en 2012 aux Jeux olympiques d’hiver de Pékin en 2022. En fonction du sport pratiqué les athlètes ont été répartis en 4 groupes :
- Puissance: haltérophilie, lutte, judo, natation, ski alpin…
- Adresse: tir à l’arc, patinage artistique, plongeon, équitation…
- Endurance: cyclisme, course à pied, biathlon, patinage de vitesse…
- Disciplines mixtes: football, tennis, escrime, gymnastique rythmique…
Au total, 19,8% des athlètes étaient dyslipidémiques et ces athlètes étaient principalement des hommes, plus âgés et pratiquaient des sports autres que ceux d’endurance. 69,3% des présentant un taux de LDL élevé en 2012, présentaient la même caractéristique après 10 ans. Les variations de masse grasse et de poids n’affectaient pas la variation de profil lipidique des participants.
Les auteurs de l’étude mentionnent les principales limites de leur travail. La population étudiée était importante, mais était monocentrique et limitée à un seul pays. De plus, la composition corporelle peut être influencée par plusieurs facteurs, dont le régime alimentaire et les périodes d’entraînement.
⇒ En conclusion, malgré l’effet protecteur de la pratique sportive, les athlètes ne sont pas totalement épargnés par les dyslipidémies et en absence d’intervention pertinente, celles-ci peuvent persister dans le temps. C’est particulièrement le cas pour les athlètes masculins, ceux étant plus âgés et ceux pratiquant des disciplines moins aérobiques (disciplines d’adresse notamment). Il serait utile d’inclure des stratégies de préventions dans la préparation des athlètes pour éviter le développement de problèmes de santé à long terme.
« Long-Term Evaluation of Lipid Profile Changes in Olympic Athletes »
Article publié le 25 juin 2024 dans International Journal of Sport Nutrition and Exercise Metabolism
Lien (article en accès libre) : doi.org/10.1123/ijsnem.2023-0266
Photos d’illustration issues de la base de données Pexels