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Amine EL-ORCHE. D’après santepubliquefrance.fr, novembre 2018

L’Étude de santé sur l’environnement, la biosurveillance, l’activité physique et la nutrition (Esteban 2014-2016), comprenant un volet sur les consommations alimentaires en France, a été publiée le 13 septembre 2018.

L’objectif de cette étude, menée par l’organisme Santé Publique France entre avril 2014 et mars 2016, était de recueillir des données fiables sur l’alimentation des Français au regard du Plan National Nutrition Français (PNNS). Son volet nutritionnel correspond, par ailleurs, à la ré-édition de l’Étude nationale nutrition santé (ENNS) réalisée en 2006-2007 et permet ainsi de fournir des données fiables d’évolution de la situation nutritionnelle sur une période de dix ans.

La consommation a été évaluée sur un échantillon représentatif de 2.834 adultes (18 à 74 ans) et 1.279 enfants (6 à 17 ans). Les données ont été recueillies par des diététiciennes et la pondération a été calculée selon le plan de sondage et les caractéristiques socio-démographiques.

Globalement, la consommation alimentaire en France a peu évolué entre 2006 et 2015, chez les enfants comme chez les adultes. Les résultats ont montré cependant que certains aliments et nutriments restaient des enjeux de santé publique :

  • Acides gras saturés : la consommation reste trop importante. En effet, «seulement 17 % des adultes ont des apports en acides gras saturés inférieurs à 36 % des apports en lipides totaux et 16 % des enfants inférieurs à 37 %»
  • Poisson et produits de la pêche : une consommation insuffisante et en forte diminution depuis 10 ans chez les enfants
  • Fibres : faible consommation ; 25 g par jour pour 13 % des adultes et 2 % des enfants.
  • Fruits et légumes : consommation insuffisante ; 5 par jour pour seulement 42 % des adultes et 23% des enfants.
  • Produits céréaliers complets et de légumes secs: consommation insuffisante ; sur 3 jours, seuls 40 % des adultes et 29 % des enfants en avaient consommés
  • Sel : augmentation de la consommation ; plus de 6 g/jour pour 60 % des enfants et 44 % des adultes
  • Boissons sucrées : consommation toujours élevée pour les enfants

Par ailleurs, les résultats montrent d’une manière générale que les personnes les plus diplômées rendaient compte d’une alimentation plus conforme aux bonnes recommandations alimentaires même si les inégalités sociales semblaient s’être estompées en dix ans. Cela serait dû à une dégradation de la consommation des personnes les plus diplômées entre 2006 et 2015.

En conclusion, les recommandations alimentaires ne sont toujours pas suivies par toute la population française. Dans un objectif de santé publique, le rapport recommande fortement de renforcer les moyens pour promouvoir l’alimentation saine auprès de tous.