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Anne-Sophie Malhère. D’après un article du British Medical Journal, le 26 Juillet 2011.

Non obligatoire en France et en Europe, l’étiquetage de la teneur calorique des produits vendus dans les fast-food est réglementé depuis 2006 dans la ville de New-York dans le cadre de la stratégie américaine de lutte contre l’obésité.

Une étude récemment publiée a évalué l’efficacité de cette mesure en examinant l’évolution des habitudes de consommation des Américains. L’étude a été menée en 2007 et 2009 (avant/après) sur un échantillon de 168 restaurants appartenant à 11 chaînes de restauration rapide. Près de 8 000 consommateurs ont été interrogés à chaque session.

Entre les deux périodes, les chercheurs de l’Université de New York n’ont pu constater aucune évolution majeure dans les habitudes de consommations des clients, en particulier, l’apport calorique des repas n’avait quasiment pas changé (846 kcal en 2007 et 828 kcal en 2009).

Néanmoins, parmi cet échantillonnage, certaines grandes chaînes de restauration ont tout de même montré une réduction significative de la teneur calorique des repas de leurs clients (Mac Donalds, KFC,…).

En 2009, 15% des consommateurs déclaraient utiliser les informations nutritionnelles pour composer leur menu et dans ce groupe l’apport calorique était en moyenne inférieur de 106kcal par rapport aux clients non avertis.

Face à ce bilan mitigé, la vraie solution ne serait-elle pas d’envisager des actions plus concrètes en réduisant à la fois l’apport calorique et la taille des portions ?


Référence :  T. Dumanovsky et al., Changes in energy content of lunchtime purchases from fast food restaurants after introduction of calorie labelling : cross sectional customer surveys, British Medical Journal, 343:d4464 ,26 juillet 2011.