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L’étiquetage des allergènes alimentaires sur les produits emballés est essentiel pour la protection des individus souffrant d’allergies alimentaires.
En 1999, la Norme générale du Codex pour l’étiquetage des aliments emballés a inclus une liste des principaux aliments et ingrédients connus pour déclencher des réactions allergiques. Cette liste comprend des éléments tels que:
- Les céréales contenant du gluten, à savoir blé, seigle, orge, avoine, épeautre ou leurs souches hybridées et les produits dérivés;
- Les crustacés et produits dérivés;
- Les œufs et produits dérivés;
- Les poissons et produits dérivés;
- Les arachides et produits dérivés;
- Le soja et produits dérivés;
- Le lait et produits laitiers (y compris le lactose);
- Les fruits à coque et produits dérivés;
- Les sulfite en concentration de 10 mg/kg ou plus
En Europe, le règlement UE n°1169/2011 impose une liste plus étendue, incluant des allergènes supplémentaires tels que la moutarde, le céleri, les graines de sésame, le lupin et les mollusques.
Le Codex se pose la question de savoir si tous les aliments transformés et les dérivés d’aliments connus pour provoquer des allergies doivent être étiquetés comme tels, même si les composants à l’origine des allergènes ont été modifiés au cours de la transformation.
Pour répondre à cette interrogation, la FAO et l’OMS ont consulté des experts pendant trois ans pour fournir des avis scientifiques éclairés.
Les experts ont examiné la liste des allergènes prioritaires ainsi que la détermination des seuils d’allergénicité. Face à la complexité de la question et aux nombreux paramètres de l’analyse de risque, les experts ont mis au point un outil sous forme de logigramme pour aider à la prise de décision.
Le comité d’experts a convenu qu’une étude fondée sur l’évaluation de la dose de référence (RfD) pour les aliments allergènes prioritaires associée à une approche probabiliste des risques pouvait refléter une gamme d’exposition sans risque appréciable pour la santé.
Les allergènes alimentaires étant principalement constitués de protéines, les experts ont également noté que la transformation ou le raffinage des aliments peut altérer la structure protéique d’origine, réduisant ainsi l’allergénicité du dérivé alimentaire obtenu et le rendant potentiellement sûr à la consommation, même pour les personnes allergiques à l’aliment d’origine.
Cependant, les experts soulignent que l’exemption d’étiquetage ne devrait être envisagée que si la sécurité du consommateur est établie. Cette sécurité est évaluée selon une approche basée sur le poids de la preuve, tenant compte de la qualité des données, des évaluations de l’exposition et de l’examen par les autorités compétentes.
Le comité d’experts recommande ainsi l’utilisation du logigramme pour guider tout développement et évaluation futurs des exemptions relatives aux produits dérivés.
Source:
Étiquetage des allergènes alimentaires : Exonérer ou ne pas exempter