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L’approche médicamenteuse fait figure de référence pour la gestion des risques cardiovasculaires chez les personnes à risque élevé. Le cholestérol, et plus particulièrement le LDL-cholestérol, a systématiquement été mis en avant depuis longtemps. L’approche nutritionnelle n’est pas en reste, s’adressant aussi bien aux personnes à risques qu’en nutrition préventive. A ce titre, la réduction des apports en acides gras saturés est également mise constamment en avant. D’autres nutriments, comme les fibres, voient leur consommation encouragée.

L’objectif de cette étude clinique est de tester l’impact d’une consommation d’aliments de type snacking sur les marqueurs de risque cardiovasculaire, en l’occurrence le LDL-cholestérol. C’est l’entreprise Step One Foods qui a fourni les aliments expérimentaux, aliments qui sont déjà présents sur le marché américain. Les aliments expérimentaux correspondent à des flocons d’avoine, des crêpes, des barres de céréales, mais aussi des smoothies et des biscuits, tous étant évidemment formulés de manière à contenir un bon nombre de nutriments potentiellement favorables vis-à-vis des paramètres cardiovasculaires : fibres, antioxydants, phytostérols, mais aussi oméga-3 par le biais de l’acide α-linolénique. Au total, 54 volontaires ont participé à cette étude randomisée en double aveugle, avec une participation à la fois dans le groupe expérimental (consommation des aliments expérimentaux pendant 4 semaines) et dans le groupe contrôle (consommation d’aliments matchés en quantité d’énergie). Dans la mesure où les aliments expérimentaux étaient enrichis en acide α-linolénique, cet acide gras a été utilisé comme marqueur pour vérifier en fin d’intervention l’observance des volontaires vis-à-vis de l’alimentation expérimentale.

Les chercheurs se sont surtout focalisés sur le métabolisme du cholestérol, en mesurant le cholestérol total, le cholestérol-HDL, le cholestérol-LDL et les triglycérides plasmatiques. La glycémie et l’insulinémie ont également été évalués en fin d’intervention. En fin de compte, seuls le cholestérol total et le cholestérol-LDL ont été réduits significativement par rapport à l’alimentation contrôle ; les autres paramètres métaboliques n’ont pas varié de manière significative.

Pour les chercheurs, ces résultats montrent qu’il est possible d’impacter les marqueurs de risque cardiovasculaire par le biais de l’alimentation. Dans la mesure où de nombreux nutriments d’intérêt étaient présents dans les aliments expérimentaux, difficile de cibler un nutriment en particulier qui pourrait expliquer ces résultats positifs. A noter que les chercheurs n’ont pas déterminé la variation moyenne du ratio cholestérol total/HDL-cholestérol, ratio dont plusieurs études épidémiologiques ont auparavant montré la pertinence vis-à-vis du risque cardiovasculaire. 

 

Reduction in Serum LDL Cholesterol Using a Nutrient Compendium in Hyperlipidemic Adults Unable or Unwilling to Use Statin Therapy: A Double-Blind Randomized Crossover Clinical Trial.

Article publié le 26 janvier 2022 dans The Journal of Nutrition.

Lien (open access) : https://doi.org/10.1093/jn/nxab375