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Les liens entre qualité du régime alimentaire et prévention du syndrome métabolique ont déjà été décrits dans la littérature. De plus, le microbiote intestinal, influencé par l’alimentation, semble moduler des composantes de ce syndrome. Cela pose la question du lien entre diversité alimentaire, diversité microbienne et la santé métabolique. L’objectif de cette étude était d’évaluer si une augmentation de la diversité alimentaire pouvait réduire le risque de syndrome métabolique.
Pour cela, deux cohortes indépendantes ont été utilisées et suivies pendant 5 ans. Les deux cohortes comprenaient des adultes de plus de 40 ans. Plus de 50% des sujets présentaient une hypertension et 28,6% étaient déjà atteints par un syndrome métabolique.
Un indice de qualité alimentaire (DQS) était calculé à partir de questionnaires de fréquence alimentaire. Un indice de diversité alimentaire (DDS) a été mis au point par les auteurs. Il est calculé par multiplication de chaque aliment par un facteur représentant la fréquence de consommation et en additionnant le score de tous les groupes alimentaires.
L’étude transversale montrait que les deux indices étaient inversement associés à plusieurs paramètres métaboliques, mais cette association était moins importante, et concernait moins de paramètres, pour la qualité du régime comparé à la diversité. En revanche, seulement le DQS était associé à une augmentation de la masse maigre. Le DDS était inversement associé à la prévalence du diabète de type 2, à l’hypertension et au syndrome métabolique alors que le DQS était uniquement associé au diabète de type 2.
L’étude longitudinale sur les cinq années a montré une association de la diversité, mais pas de la qualité du régime, avec l’incidence du diabète de type 2, le syndrome métabolique et l’hypertension. Un indice de diversité plus élevé était aussi associé à une réduction de la circonférence des hanches, des taux d’ALAT et ASAT, ainsi qu’à une augmentation de la masse maigre. Les deux indices étaient associés avec une plus grande diversité (α et β) du microbiote intestinal, mais les genres microbiens affectés variaient selon l’indice considéré.
→ En conclusion, les auteurs ont observé une association inverse plus marquée entre la diversité alimentaire et le syndrome métabolique qu’entre ce dernier et la qualité alimentaire du régime. Ils estiment donc que la diversité alimentaire est plus importante pour ses effets protecteurs sur le métabolisme.
« Dietary Diversity, Rather Than Quality, Parallels a Reduction in Metabolic Syndrome and a Favorable Gut Microbiome: The Dietary Diversity Score »
Article publié le 18 novembre 2024 dans Journal of the American Nutrition Association
Lien (article en accès libre) : doi.org/10.1080/27697061.2024.2423775
Photo d’illustration issue de la banque d’image Pexels