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Par Marie Déniel. D’après Cancer Research, 1er juin 2008.

De précédentes recherches portant sur l’effet bénéfique de la tomate sur le risque du cancer de la prostate ont suggéré que le lycopène nécessiterait la présence d’autres constituants pour exercer son potentiel chemopréventif. Une équipe américaine a évalué comment les cétosamines (présents dans les tomates déshydratées) pourraient interagir avec le lycopène contre le développement de tumeurs de la prostate.
Une cétosamine baptisée « FruHis » apparaît fortement synergique avec le lycopène pour inhiber in vivo la formation de tumeurs. En effet, des rats (n=20) développant une carcinogénèse de la prostate ont reçu une alimentation équilibrée, supplémentée ou non en tomates et FruHis. La survie est moins importante dans le groupe contrôle que dans le groupe ayant reçu une supplémentation en tomates et FruHis (espérance de vie = 40 sem. vs. 51 sem dans le groupe d’intervention). La mortalité liée aux tumeurs a touché 63% des rats du groupe contrôle et 18% des rats supplémentés en tomates et FruHis. Cette cétosamine serait donc capable d’inhiber la dégradation oxydative de l’ADN et exercerait un effet préventif sur les tumeurs via son activité antioxydante et son interaction avec le lycopène.
Un bémol toutefois : ce travail a été réalisé sur le rat, « Le FruHis mérite donc d’être étudié de façon plus approfondie et notamment son association avec le lycopène » déclare le Dr.Mossine. Des études sur l’Homme devraient démarrer prochainement.

Référence : V.V. Mossine, P.Chopra and T.P. Mawhinney. Interaction of Tomato Lycopene and Ketosamine against Rat Prostate Tumorigenesis. Cancer Research 68, 4384-4391, 1er Juin 2008.