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Guillaume JUMEAUX. D’après Food in action, le 26 février 2018.

D’après une étude commandée par le groupe financier néerlandais ING, les Européens souhaiteraient manger moins de viande(s).

La consommation de viande est stable et à un niveau élevé depuis 1990. Plus de la moitié de l’apport protéique provient de sources animales.

Les consommateurs européens se préoccupent de leur santé, de leur empreinte écologique et du bien-être animal. Des études montrent qu’ils sont prêts à modifier leurs habitudes alimentaires pour ces raisons (exemple des consommateurs français, voir la revue de presse du 16 février 2018). Cependant, si 25 % des consommateurs en Europe affirment avoir envie de réduire leur consommation de viande, ce sont des produits qu’ils apprécient et consomment régulièrement pour 74 % d’entre eux.

Beaucoup d’éléments vont dans le sens d’une végétalisation de l’offre protéique ou le passage à d’autres alternatives :

  • La volonté bien affirmée par l’Accord de Paris sur le climat de réduire les émissions de gaz carbonique et favoriser des ressources plus durables ;
  • L’innovation des start-up dans le domaine ;
  • Le “buzz” positif autour des protéines végétales qui profitent d’une image de produits meilleurs pour la santé et plus durables pour l’environnement ;
  • Le potentiel économique de ces produits sur les marchés à fortes croissances tels que les substituts à la viande et aux produits laitiers.

Toutefois les facteurs défavorables au changement sont également nombreux :

  • Pour séduire les consommateurs et les faire changer de comportements, il faut que les alternatives surpassent les produits animaux, ces dernières se montrant parfois moins intéressantes d’un point de vue nutritionnel ou présentant trop de sel ou d’additifs ;
  • Les politiques publiques ont un pouvoir important sur le marché de manière directe à travers la règlementation ou indirecte avec les subventions. Ils doivent être vigilants quant à l’impact de certaines régulations sur les marchés économiques comme la valorisation des céréales, des produits animaux etc.

Actuellement, parmi les substituts existants sur le marché, les alternatives à base de soja, de protéines de champignons et de blé prédominent. La protéine de pois se développe mais d’autres sources semblent rebuter les consommateurs : 71 % ne voudraient pas remplacer la viande par des algues ou des insectes.

Les chercheurs de l’étude ont estimés qu’en 2025 le ratio entre les protéines animales et végétales devrait atteindre 50 % et que la baisse par habitant en Europe de la consommation de viande devrait avoisiner 3,4 %.