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Par Marie Déniel. D’après American Journal of Clinical Nutrition, novembre 2008.
Le poisson et autres produits de la mer riches en acides gras oméga 3 seraient susceptibles de prévenir et retarder la progression du cancer de la prostate. Pourtant, certaines études épidémiologiques ne confirment pas cette hypothèse. L’objectif de cette étude est d’évaluer la relation entre la consommation de produits de la mer riches en oméga 3 et l’incidence du cancer de la prostate et la mortalité. Cette étude prospective, démarrée en 1983, a porté sur 20167 hommes sains.
Durant la période de suivi, un cancer de la prostate a été diagnostiqué chez 2161 hommes et 230 en sont décédés. La consommation de poisson n’est pas corrélée avec l’incidence du cancer de la prostate. Parmi les hommes ayant survécu à la maladie, ceux consommant plus de 5 fois par semaine du poisson ont un risque de décès 48% plus faible que les hommes en consommant moins d’une fois par semaine (risque relatif = 0,52). Une association similaire a été constatée entre la consommation des autres produits de la mer et la mortalité liée au cancer de la prostate
(risque relatif = 0.64). Ces associations sont d’autant plus fortes lorsque l’on s’intéresse aux cas cliniques.
Ces résultats suggèrent que la consommation de poisson n’est pas associée à l’incidence du cancer de la prostate mais elle peut améliorer la survie suite à cette maladie.
Référence : J.E Chavarro, M.J Stampfer, M.N Hall, H.D Sesso and J.Ma. A 22-y prospective study of fish intake in relation to prostate cancer incidence and mortality. American Journal of Clinical Nutrition, Vol. 88, No. 5, 1297-1303. Novembre 2008.