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La sarcopénie, caractérisée par une perte progressive de masse et de force musculaire liée à l’âge, débute dès la quarantaine et s’accélère après 60 ans, impactant la mobilité et la qualité de vie. Bien que la recherche se concentre majoritairement sur les personne de plus de 65 ans, une prévention dès l’âge moyen, notamment chez les femmes, est essentielle. Parmi les approches prometteuses, les compléments nutritionnels oraux (CNO) suscitent un intérêt croissant pour prévenir ou ralentir ce déclin.
L’objectif de cette étude coréenne était d’évaluer les effets d’un CNO enrichi en protéines sur les muscles (masse, fonction et force) de femmes âgées de 50 à 80 ans.
Pour cela, les auteurs ont mis en place une étude clinique randomisée contrôlée. Soixante-dix femmes âgées de 50 à 80 ans ont été recrutées et réparties en deux groupes selon le CNO à consommer pendant 12 semaines :
- Le groupe recevant le CNO test (200 kcal, 200 mL) comprenant 15 g de protéines et 2 g d’acides aminés à chaîne latérale ramifiée (BCAA) ainsi que 23 g de glucides et 6 g de lipides
- Le groupe placebo, recevant un CNO (200 kcal, 200 mL) comprenant seulement 1 g de protéines, 33 g de glucides et 8 g de lipides
Les sujets devaient être en bonne santé et ne pas suivre de supplémentation en protéines ou de programmes d’exercice physique.
Sur les 70 participantes, 64 ont complété l’expérimentation. Malgré la supplémentation, il n’y avait pas de changements d’apport énergétique entre le début et la fin pour les deux groupes. En raison de la composition du CNO test, le groupe l’ayant consommé avait un apport supérieur au groupe placebo pour les protéines, les BCAA, et certaines vitamines et minéraux.
Le groupe test avait un changement plus important de masse maigre que le groupe contrôle au cours de la supplémentation alors que le groupe placebo présentait une augmentation de la proportion de masse grasse pendant la même période. Rapportées à l’IMC, ces différences étaient aussi visibles entre les groupes. En revanche, aucun effet de la supplémentation en protéines n’a été mis en évidence pour la force musculaire, la performance physique ou les marqueurs de l’inflammation.
→ En conclusion, la supplémentation en protéines et en BCAA a eu un effet positif sur le statut nutritionnel et la composition corporelle des participants, mais n’a pas permis d’améliorer leur fonction musculaire. Ces changements pourraient avoir un effet à long terme sur la prévention de la sarcopénie et le maintien de la santé musculaire.
« Effectiveness of Protein-enriched oral nutritional supplements on muscle function in middle-aged and elderly women: A randomized controlled trial »
Article publié le 13 février 2025 dans The Journal of Nutrition, Health and Aging
Lien (article en accès libre) : https://doi.org/10.1016/j.jnha.2025.100508
Photos d’illustration issue de la banque d’images Pexels. Crédit: Cottonbro Studio