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Suite à une saisine de la DGCCRF en avril 2021, l’Anses a publié début juin un avis sur les risques liés à l’utilisation de Withania somnifera (L.) Dunal (connue sous le nom d’Ashwagandha) dans les compléments alimentaires.

D’après l’ANSES, plus de 250 compléments alimentaires contenant de l’Ashwagandha ont été déclarés en France sur Téléicare avril 2016 et mars 2021. Par ailleurs, l’ANSES rappelle que cette plante ne figure pas dans l’annexe I de l’Arrêté « plantes » de 2014, qui donne la liste des plantes autorisées dans les compléments alimentaires mais que cette liste a été consolidée par la DGCCRF avec la publication en janvier 2019 de la « Liste des plantes admises dans les compléments alimentaires » dans laquelle figure bien Withania somnifera sans restrictions ni recommandations sanitaires particulières. Aussi, l’Ashwagandha n’est pas considérée comme un nouvel aliment d’après le Catalogue Novel Food, qui indique que cette plante était sur le marché européen et consommé de manière significative avant le 15/05/1997. L’ANSES rappelle néanmoins dans son avis que certains pays en UE recommandent de ne pas utiliser cette plante (Danemark, Allemagne) ou imposent des doses maximales (c’est le cas de la Pologne). En France, la mise sur le marché des compléments alimentaires contenant cette plante a été acceptée en l’absence d’éléments robustes permettant de démontrer un risque sanitaire pour le consommateur et d’identifier des conditions d’emploi propres à garantir sa sécurité.

Dans son avis, l’ANSES souligne que la sécurité de l’Ashwagandha n’est pas suffisamment documentée pour garantir un usage sans risque : des interrogations subsistent notamment concernant la génotoxicité, des effets endocriniens potentiels, et d’autres effets indésirables sur plusieurs organes. Compte-tenu de ces éléments, l’ANSES déconseille la consommation des compléments alimentaires contenant de l’Ashwagandha :

  • aux femmes enceintes et allaitantes;
  • aux enfants jusqu’à l’âge de 18 ans ;
  • aux personnes présentant des pathologies thyroïdiennes, hépatiques, cardiaques, une hyperandrogénie ;
  • aux personnes sous traitement sédatif ou ayant une action dépressive sur le système nerveux central.

L’ANSES appelle aussi à la plus grande prudence vis-à-vis des potentielles interactions lors de la prise concomitante avec certains médicaments, et souligne qu’il est nécessaire de se rapprocher d’un professionnel de santé pour avis médical sur la pertinence de consommer un complément alimentaire par rapport à son besoin et à son état de santé. Cet avis est à prendre en considération par les opérateurs souhaitant mettre sur le marché un complément alimentaire à base d’Ashwagandha ; des précautions d’emploi devraient figurer sur l’étiquetage de ces produits.

Source : AVIS de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail relatif aux risques liés à l’utilisation des préparations de Withania somnifera (L.) Dunal dans les compléments alimentaires, 03/06/2024.