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Un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) du 29 avril 2021 a rendu une décision jurisprudentielle à l’encontre de l’utilisation de l’algue Lithothamnium calcareum comme source de calcium dans les boissons végétales biologiques.
Parmi les principes de l’AB se trouve l’interdiction d’enrichir les produits bio en vitamines et minéraux. Cependant, de nombreux opérateurs utilisent des ingrédients sources naturelles de micronutriments et font mention de leur présence dans les produits. C’est le cas de Natumi, un fabricant allemand de boissons végétales étiquetées bio et qui utilise et revendique le lithothamne en tant que source de calcium.
Un Land allemand a engagé une procédure contre Natumi, reprochant l’utilisation de l’algue en tant que source de carbonate de calcium et spécifiquement dans un but d’enrichissement de la denrée en calcium.
Par son arrêt, la Cour européenne constate que le droit de l’Union “s’oppose à l’utilisation d’une poudre obtenue à partir des sédiments de l’algue Lithothamnium calcareum qui sont nettoyés, séchés et broyés, en tant qu’ingrédient non biologique d’origine agricole, dans la transformation de denrées alimentaires biologiques telles que des boissons biologiques à base de riz et de soja, aux fins de leur enrichissement en calcium.” Pour la Cour, les conditions d’utilisation d’un ingrédient d’origine agricole non-bio ne sont pas respectées ; d’autre part, elle considère que l’utilisation de cette poudre contrevient à l’interdiction d’enrichissement faite aux produits bio.
Cette décision risque de poser de réels problèmes aux nombreux fabricants de boissons végétales bio (à base de riz, de soja, d’avoine…) qui recourent au lithothamne pour enrichir leurs produits en calcium dans une recherche d’équivalence nutritionnelle avec le lait animal.
Visuels : amazon.fr, Transparency International via Flickr