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Au Chili, les membres de la Commission Santé du Congrès ont approuvé, de manière générale, le projet de loi qui établit l’obligation de fortifier certaines denrées alimentaires en vitamine D. Cette proposition, publiée le 31 mai, sera étudiée, en particulier, par la même entité après que la Chambre ait autorisé la poursuite de son examen.
Plus précisément, il a été démontré un déficit en vitamine D au sein de la population chilienne principalement dû à une faible exposition au soleil et à une mauvaise consommation de poissons gras. Ces faibles niveaux en vitamine D peuvent être de nature à entraîner des problèmes osseux à l’instar de l’ostéoporose, de fractures et autres complications.
Ainsi, lors de l’étude de ce projet, ont été évoqués la nécessité d’enrichir les aliments en vitamine D sans augmenter leur prix, de considérer cet ajout dans l’étiquetage sans rendre son interprétation plus complexe et d’introduire des aspects éducatifs pour des segments de la population tels que les femmes en âge de procréer ou les mères de nourrissons et jeunes enfants.
Ce projet de loi vise principalement les producteurs de lait et produits dérivés, ainsi que les fabricants de farine de blé, de céréales et d’huiles végétales. Ces aliments doivent être enrichis en ajoutant, dans les quantités définies par l’autorité compétente, des vitamines (notamment la vitamine D) et minéraux nécessaires à la plupart des fonctions cellulaires humaines.
La population chilienne a été consultée lors du processus d’étude de cette proposition de loi via la plateforme “Congreso Virtual”. Une grande majorité des participants (près de 76%) a déclaré apprécier la politique d’enrichissement des aliments que le pays promeut depuis des années (exemple de la farine enrichie en fer, vit b1, b2, b3 et b9). Ils ont également souligné les effets positifs que l’utilisation de la vitamine D a eu dans d’autres pays ainsi que la stratégie bon marché qu’elle représente.
A l’inverse, les opposants à ce projet de réforme ont critiqué l’aspect coercitif de cette mesure. Ils affirment qu’il serait préférable de proposer des alternatives aux aliments de consommation courante et enrichis afin que les consommateurs aient la possibilité de choisir entre les différents produits proposés sur le marché. Les problèmes de surconsommation de vitamine D ainsi que le choix d’enrichir nutritionnellement des denrées alimentaires ne relevant pas d’une alimentation saine (à savoir la farine et les produits laitiers) ont également été relevés.
Sources :
https://www.senado.cl/norma-que-fortifica-alimentos-con-vitamina-d-especialistas-ayudaran-a
https://www.senado.cl/appsenado/index.php?mo=comisiones&ac=ficha&id=195&tipo_comision=10
https://www.senado.cl/appsenado/templates/tramitacion/index.php?boletin_ini=14794-11