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Marie Deniel. D’après La Lettre INRA aux Entreprises, 8 septembre 2011
Un déséquilibre entre les différentes familles d’acides gras a des effets délétères connus sur l’organisme, notamment au niveau musculaire où une résistance à l’insuline peut être induite, et contribue probablement au processus de perte osseuse. Cependant les relations entre les acides gras et les dysfonctionnements du métabolisme osseux des personnes âgées restent peu étudiés et sont controversés.
Les scientifiques de l’Unité de Nutrition Humaine de l’INRA de Theix ont analysé l’impact de la qualité des acides gras sur l’évolution du capital osseux au cours du vieillissement et ont tenté de comprendre les mécanismes impliqués. Des souris en sénescence accélérée (progéria) et des souris « témoin » (vieillissement normal) ont été soumises à l’un des quatre régimes suivants, distribué à volonté pendant 12 mois :
– Standard
– Huile de tournesol (ration élevé φ6/φ3, défavorable)
– Huile de bourrache (haute teneur en acide Υ- linolénique)
– Huile de poisson (riche en φ3 à longue chaine, potentiellement protectrice)
Comme attendu, le modèle de progéria a développé une ostéoporose sénile qui peut, entre autres, s’expliquer par l’installation d’une inflammation chronique. Le régime enrichi en huile de tournesol a accentué ce phénomène de perte osseuse, sans pour autant modifier le statut osseux des animaux témoins.
En revanche, pour les souris en vieillissement accéléré, les régimes à base d’huile de bourrache ou d’huile de poisson a permis de préserver leur capital osseux. En effet, leur niveau de densité minérale osseuse (DMO) était équivalent à celui des souris témoins.
Ce résultat particulièrement original met en exergue le bénéfice potentiel de certaines matières grasses –en fonction de la qualité de leurs acides gras– pour le développement de nouvelles stratégies de prévention des dysfonctionnements osseux liés à l’âge.
En savoir plus : http://www.inra.fr/
