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Céline Le Stunff. D’après l’avis de l’Anses du 6 mars 2013
L’Anses a été saisie en juillet 2012 par la DGCCRF d’une demande d’avis concernant l’utilisation de citicoline comme ingrédient dans des compléments alimentaires et des aliments courants, en tant que source de choline et de cytidine.
Il s’agit d’un ester de cytidine-5’-diphosphate et de choline, obtenu par synthèse enzymatique à partir d’acide orotique et de chlorure de choline. Cette molécule est naturellement présente dans l’organisme où elle est synthétisée à partir de choline et cytidine. Elle intervient dans la synthèse endogène des phosphatidylcholines. Le pétitionnaire envisage d’introduire le nouvel ingrédient dans de nombreux aliments et boissons de consommation courante à une concentration maximale de 250 mg par portion, et dans des compléments alimentaires pour un apport recommandé de 500 mg de par jour.
Le rapport d’évaluation initiale, réalisé par les autorités irlandaises, a été soumis à l’Anses pour observations ou objections éventuelles, au titre du Règlement CE N° 258/97 relatif aux nouveaux aliments. Le Comité irlandais estime que la citicoline est produite de façon endogène chez l’Homme, et que son absorption, sa distribution, son métabolisme et son élimination ainsi que ceux de ses principaux constituants (la choline et la cytidine) sont bien caractérisés. Il estime que l’utilisation telle que proposée par le pétitionnaire ne présente pas de risque nutritionnel ou toxicologique pour le consommateur.
L’expertise collective Anses a été réalisée par les Comités d’experts spécialisés « Nutrition humaine » et « Biotechnologie » et le groupe de travail « Evaluation des substances et procédés soumis à autorisation en alimentation humaine (ESPA) ».
Considérant :
– que les données fournies par le pétitionnaire ne montrent pas de risque toxicologique lié à l’utilisation du NI dans les conditions prévues ;
– que les données bibliographiques disponibles à ce jour ne mettent pas en évidence un intérêt nutritionnel à enrichir l’alimentation en citicoline.
Mais considérant par ailleurs :
– que les incertitudes sur la pharmacocinétique chez l’Homme et les différences de métabolisme documentées entre l’Homme et l’animal ne permettent pas d’apprécier l’impact nutritionnel du rapport entre la DSEIO calculée chez le rat et l’exposition maximale au NI chez les enfants ;
– l’inadéquation du modèle utilisé et des incertitudes sur les effets chroniques à plus long terme ;
l’Anses n’a pu statuer sur la sécurité d’emploi de ce nouvel ingrédient.