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Par Marie Déniel. D’après Destination Santé, 28 mai 2008
Lancé en 1988 par l’OMS, le programme « villes-santé » s’attache à promouvoir le bien-être physique, social, mental et environnemental des citadins et représente un réseau de plus de 1 000 villes en Europe. Le concept plaît et l’on voit fleurir une succession d’initiatives privées déclinées sur la thématique « Nutrition » et qui font usage -ou mésusage- de l’expression « ville-santé », sans bénéficier pour autant du label OMS.
En janvier 2004 en France, est ainsi lancé « Ensemble, prévenons l’obésité des enfants » (EPODE), programme de prévention privé soutenu par Nestlé, la Fondation internationale Carrefour et les Assureurs Prévention Santé. Le programme vise à prévenir la prise de poids excessive des enfants de 5 à 12 ans, grâce à la promotion d’une alimentation équilibrée et d’une pratique sportive régulière. EPODE est présenté comme directement issu d’une « expérience pionnière initiée par l’association Fleurbaix Laventie ville santé ». Cette initiative n’a pourtant rien à voir avec les « villes-santé » de l’OMS, attention à la confusion…
Le 17 avril dernier était lancé le programme Prévention santé et nutrition des seniors actifs (PENSA), avec le soutien d’un groupe « partenaire des métiers de l’alimentaire ». Ambition affichée : apprendre à « bien vieillir ». Quatre villes-pilotes l’ont déjà adopté : Cavalaire-sur-mer, Contrexéville, Evreux et Royan. Mais le risque est de voir une certaine inflation rattraper ce genre de projet. Autre grief, les habitants y sont compartimentés par tranches d’âges. Les petits, les moins petits, les personnes âgées, puis très âgées.
Cette approche -restreinte à l’alimentaire- est éloignée du programme « villes-santé » lancé par l’OMS.