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L’obésité, le diabète de type 2 et le syndrome métabolique sont aujourd’hui au cœur des préoccupations en santé publique. Leur prévalence ne cesse d’augmenter à l’échelle mondiale, en grande partie sous l’effet de modes de vie de plus en plus sédentaires et d’une alimentation déséquilibrée. Ces pathologies, souvent interconnectées, augmentent fortement le risque de maladies cardiovasculaires, de certains cancers et d’une réduction significative de l’espérance de vie en bonne santé.
Deux revues “parapluies” ont été publiées par la même équipe pour déterminer les effets de la consommation de différents groupes d’aliments sur le risque de diabète de type 2 et de syndrome métabolique pour la première et sur le risque d’obésité et surpoids pour la seconde. Ce type de revues correspond à l’un des plus hauts niveaux de preuve scientifique.
Dans les deux cas, les auteurs ont mené une revue systématique de méta-analyses déjà publiées et mesurant l’exposition à 13 groupes d’aliments.
Ces 13 groupes d’aliments étaient : les céréales (complètes et raffinées), les fruits, les légumes, les fruits à coques, les légumineuses, le poisson, les œufs, les produits laitiers (dont le lait), la viande transformée, la viande non transformée (rouge et blanche), et les boissons sucrées.
Pour chaque étude sélectionnée, le risque de biais a été déterminé par l’outil AMSTAR-2. La qualité de la preuve d’association entre un groupe d’aliments et la pathologie a été déterminée via l’outil Nutrigrade. Cet outil comprend huit indicateurs notés et le score global détermine si la preuve est considérée comme de haute qualité ou pas. Une note élevée signifie qu’il est probable que de futures études ne changeront pas la confiance en l’effet estimé.
Diabète de type 2 et syndrome métabolique
Pour cette analyse, près de 2 800 articles ont été examinés et 67 ont été inclus dans la revue systématique. Plus en détails, 46 concernaient l’incidence du diabète de type 2, 4 concernaient la mortalité du diabète de type 2 et 17 l’incidence du syndrome métabolique.
Les résultats montraient qu’une consommation élevée de céréales complètes était liée à une réduction du risque, avec des tendances similaires observées pour les fruits et les légumes. En revanche, les boissons sucrées ainsi que les viandes rouges et transformées étaient associées à un risque accru de ces pathologies. Une forte hétérogénéité entre les études souligne le besoin d’analyses plus fines sur les sous-catégories d’aliments.
La qualité de la preuve était mesurée pour les différents paramètres et les différents groupes alimentaires et elle n’était jamais considérée comme élevée. Pour le risque de mortalité lié au diabète de type 2 et pour le risque de syndrome métabolique, la qualité était même considérée comme faible pour la majorité des groupes d’aliments.
Obésité et surpoids
Dans cet article, 2 925 articles ont été examinés par les auteurs et seulement 13 ont été finalement inclus dans l’analyse. Six de ces études étaient considérées comme de haute qualité alors que six autres étaient de qualité faible ou très faible.
Les résultats montraient qu’une alimentation riche en céréales complètes, légumineuses, fruits à coque et fruits était associée à un risque plus faible de développer un surpoids ou une obésité. Une tendance similaire était observée pour les légumes.
À l’inverse, une consommation élevée de viande rouge et de boissons sucrées était associée à une augmentation du risque, tandis que les données concernant les céréales raffinées et les viandes transformées indiquaient une tendance similaire mais non-significative.
L’étude soulignait également un niveau élevé d’hétérogénéité entre les études incluses, sauf pour les céréales complètes et les boissons sucrées, pour lesquelles la qualité des preuves était élevée. Peu de données étaient disponibles concernant le poisson, les œufs, la viande blanche ou les sucres ajoutés.
→ En conclusion, ces deux études convergent vers un même constat : une alimentation majoritairement végétale, riche en céréales complètes, fruits, légumes, légumineuses et fruits à coque, contribue à réduire le risque de surpoids, d’obésité et de troubles métaboliques, tandis qu’une consommation élevée de produits d’origine animale transformés et de boissons sucrées augmente ce risque. Ces résultats renforcent les recommandations nutritionnelles actuelles, tout en appelant à des recherches supplémentaires sur certaines sous-catégories alimentaires encore peu étudiées.
« Umbrella Review of Systematic Reviews and Meta-Analyses on Consumption of Different Food Groups and Risk of Type 2 Diabetes Mellitus and Metabolic Syndrome »
Article publié le 5 mai 2025 dans The Journal of Nutrition
Lien (article en accès libre) : https://doi.org/10.1016/j.tjnut.2025.03.021
« Umbrella Review of Systematic Reviews and Meta-Analyses on the Consumption of Different Food Groups and the Risk of Overweight and Obesity »
Article publié le 13 février 2025 dans Nutrients
Lien (article en accès libre) : https://doi.org/10.3390/nu17040662
Photos d’illustration issues des banques d’images Pexels et Pixabay. Crédit : Engin Akyurt et Michal Jarmoluk