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Marie Deniel. D’après www.anses.fr, août 2011.
L’ANSES vient de publier son évaluation d’un aliment diététique destiné à des fins médicales spéciales pour les besoins nutritionnels de nourrissons et d’enfants de 6 mois à 10 anssouffrant de phénylcétonurie. Cet aliment, présenté sous forme de compote aromatisée pomme/banane, est un mélange d’acides aminés sans phénylalanine, enrichi en acides gras polyinsaturés à longue chaîne, minéraux, oligoéléments et vitamines. Le produit est enrichi en tyrosine à hauteur de 111 mg/g d’équivalent protéique (du fait du défaut de conversion hépatique de la phénylalanine en tyrosine chez le patient phénylcétonurique).
Composition nutritionnelle :
Le CES a constaté que les teneurs en vitamines et minéraux dépassaient les valeurs fixées par l’arrêté du 20 septembre 2000 relatif aux ADDFMS. Le pétitionnaire justifie ces dépassements par les faibles apports alimentaires des patients et par la moindre biodisponibilité des nutriments synthétiques. De plus, il rappelle que les seuils réglementaires ont été fixés pour un apport énergétique de 2000 kcal de produits constituant la seule source d’alimentation ce qui n’est pas le cas de cet ADDFMS. En effet, cet aliment incomplet du point de vue nutritionnel est destiné à être consommé un fois par jour pour les 6-12 mois, une à deux fois par jour pour les 1-3 ans, deux à trois gourdes par jour pour les 4-6 ans et trois gourdes par jour pour les 7-10 ans. Selon les simulations du pétitionnaire, la consommation du produit telle que prévue ne dépasse pas les limites de sécurité.
En conclusion, le CES estime que le produit est adapté aux enfants de 6 mois à 10 ans atteints de phénylcétonurie lorsqu’il est consommé dans le cadre d’un régime adapté et sous suivi médical. Il estime par ailleurs que l’osmolarité du produit doit figurer sur l’étiquetage. Enfin, il rappelle qu’il est de la responsabilité du pétitionnaire de s’assurer et d’attester que les teneurs en nutriments indiquées soient stables durant toute la durée de conservation du produit, en particulier les teneurs en acides gras AA et DHA sujets à la peroxydation,.
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