Cet article est PREMIUM, et nécessite un abonnement payant pour lire la suite
Créez votre compte dès maintenant puis contactez-nous pour accéder aux articles Premium et/ou Lettre Export.
Temps estimé - 4 min
L’iode constitue un élément essentiel des hormones thyroïdiennes et joue donc un rôle crucial dans la croissance et le développement de l’organisme. Une carence en iode présente des risques pour la santé comme la présence d’un goitre, l’hypothyroïdie qui augmente le risque de maladie coronarienne, les lésions cérébrales, les troubles du développement cognitif et le crétinisme. Les produits laitiers et le poisson étant d’importantes sources d’iode, la popularité croissante des alternatives à base de plantes pourrait avoir un impact sur les apports en iode.
L’objectif de cette étude est donc d’analyser et de comparer la teneur en iode des alternatives végétales face aux produits laitiers et poissons disponibles sur le marché afin d’évaluer leur impact sur la nutrition iodée et la santé.
Pour cela, une étude de marché a été menée en Suisse, sur 477 produits. Les teneurs en iodes ont été mesurée pour les différentes catégories de produits. Aussi, des scénarios alimentaires remplaçant la consommation de produits laitiers et de poisson par des alternatives végétales ont été modélisés. De plus, l’enrichissement en calcium, en vitamines B2, B12 et D a été étudié.
Les résultats indiquent que seuls 4 produits alternatifs au lait étaient enrichis en iode (concentration médiane en iode : 22,5 μg/100 ml). La concentration médiane d’iode dans les alternatives végétales non enrichies était négligeable par rapport aux produits laitiers et à base de poisson conventionnels (lait : 0,21 contre 9,5 μg/100 ml ; yaourt 0,36 contre 6,1 μg/100 g ; fromage : 0,10 contre 20 μg/100 g ; poisson). 0,50 contre 44 µg/100 g). Trois portions de produits laitiers par jour recommandées par la Pyramide Alimentaire Suisse fournissent 25 % de l’AJR en iode (150 μg/jour), alors que le remplacement de celles-ci par des alternatives non enrichies ne fournit que 0,7 % de l’AJR.
➞ En conclusion, ces alternatives végétales ne couvrent pas les besoins en iode. Il existe donc un risque de carence en iode pour les consommateurs. Les industriels de l’agroalimentaire et le secteur de la santé doivent s’unir pour augmenter l’enrichissement en iode des alternatives végétales et également sensibiliser la population à la nécessité de l’iode provenant de sources alimentaires.
Contribution of plant-based dairy and fish alternatives to iodine nutrition in the Swiss diet: a Swiss Market Survey
Article publié le 7 mars dans le journal European Journal of Nutrition
Lien (accès libre) : https://doi.org/10.1007/s00394-024-03339-5