Cet article est PREMIUM, et nécessite un abonnement payant pour lire la suite
Je m’identifie
Créer mon compte
Créez votre compte dès maintenant puis contactez-nous pour accéder aux articles Premium et/ou Lettre Export.
Temps estimé - 3 min
Guillaume JUMEAUX. D’après Le Figaro, le 15 février 2018.
Une étude d’observation menée sur près de 105 000 Français de la cohorte Nutrinet-Santé montre une association entre consommation d’aliments ultra-transformés (AUT) et risque de développer un cancer. Cette étude fait suite à d’autres études qui montraient que ces produits étaient associés à une incidence plus élevée de dyslipidémie chez les enfants brésiliens et des risques plus élevés de surpoids, d’obésité et d’hypertension chez des universitaires espagnols.
Les résultats de l’étude montrent une hausse du risque de développer un cancer de 12 % pour une hausse de consommation de nourriture ultra-transformée de 10%.
Selon l’Inserm, qui a réalisé cette étude avec des chercheurs de l’Inra et l’Université Paris 13, les Aliments Ultra-Transformés sont les aliments :
- principalement ou entièrement constitués de sucre, de matières grasses et d’autres substances non utilisées dans les préparations culinaires tels que les huiles hydrogénées et les amidons modifiés ;
- les produits transformés avec ajout de conservateurs autres que le sel, comme les nitrites.
Sont inclus par exemple des produits de boulangeries, viandes transformées, desserts, boissons sucrées, etc.
La cohorte nationale Nutrinet-Santé a pour vocation de rassembler des données relatives à l’alimentation et l’activité physique d’une part, et d’autre part, de récolter des données sur l’état de santé en vue de dresser des corrélations.
Si les résultats peuvent inquiéter, il faut néanmoins les relativiser puisqu’il est difficile de faire la part des choses entre les impacts des produits transformés en eux-mêmes et d’autres facteurs. En effet, les personnes qui consommaient beaucoup des produits incriminés dans l’étude se sont avérées avoir un faible niveau d’activité physique et une consommation tabagique.
Une équipe de l’INSERM poursuit ses recherches avec un programme plus orienté sur les additifs alimentaires pour étudier leurs impacts sur la santé.