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Dans un récent article d’Euractiv, il est question du développement des régimes alimentaires basés sur les produits végétaux dans l’Union européenne, sous l’impulsion des préoccupations environnementales, sanitaires et sociales. Les consommateurs adoptent progressivement ces régimes, malgré certains obstacles liés aux préférences alimentaires traditionnelles, aux prix et à la disponibilité des produits végétaux. L’UE encourage ce changement à travers des politiques alimentaires durables. Toutefois, la transition est lente et varie selon les pays, certains étant plus ouverts à l’intégration des alternatives végétales que d’autres.
L’Autriche notamment, a récemment mis à jour ses recommandations alimentaires pour inclure des paramètres climatiques et introduire des conseils pour les végétariens. D’autres pays comme l’Allemagne, les Pays-Bas et la Suède ont adopté des approches similaires. Cependant, les disparités culturelles et économiques entre États membres freinent l’harmonisation des politiques alimentaires durables. Des tensions existent entre santé publique, traditions culinaires, et impératifs environnementaux.
Plus en détail, les directives alimentaires varient considérablement selon les pays pour certaines catégories d’aliments. Par exemple :
- L’Autriche recommande une consommation limitée de viande et de poisson (1 portion par semaine), tandis que l’Espagne, grand producteur de poissons, en préconise davantage (3 portions hebdomadaires).
- Des pays comme la Suède et les Pays-Bas encouragent la réduction de la viande, mais cette transition vers des régimes à base de plantes rencontre des obstacles, notamment dans les pays où la consommation de produits animaux est culturellement ancrée.
- En Italie par exemple, les produits animaux sont jugés nécessaires pour éviter des carences nutritionnelles, tandis que les Pays-Bas encouragent une alimentation sans viande.
- La consommation d’alcool est incluse dans les recommandations grecques mais absente ailleurs.
En ce qui concerne la France, les recommandations alimentaires sont plus modérées par rapport à d’autres pays européens. La consommation de viande est conseillée, mais en quantités limitées. Les recommandations françaises actuelles mettent en avant l’importance des produits végétaux, mais la viande et les produits laitiers conservent une place centrale dans les habitudes alimentaires. La France se distingue également par son approche prudente vis-à-vis des produits de substitution comme les alternatives végétales ou la viande cultivée, en valorisant davantage les filières agricoles traditionnelles et les produits locaux, plutôt que des produits considérés comme ultra-transformés.
Globalement en UE, les nouvelles recommandations d’une alimentation plus végétale visent à intégrer la durabilité dans les choix alimentaires, un enjeu mis en avant lors de la COP28.
Enfin, l’article souligne que les lignes directrices alimentaires en Europe doivent tenir compte de la justice sociale et de l’accès équitable aux aliments durables. L’implication des pouvoirs publics, notamment à travers les cantines scolaires, est cruciale pour faciliter la transition vers des régimes plus sains et respectueux de l’environnement. Le WWF Europe plaide pour des mesures concrètes, comme des réductions de prix sur les produits végétaux et un meilleur étiquetage pour informer les consommateurs.
Ce texte montre bien la tension entre durabilité, santé publique, culture et économie dans la transformation des régimes alimentaires européens.
Pour consulter l’article complet : Alimentation : les régimes à base de produits végétaux se développent peu à peu dans l’UE – EURACTIV – consulté le 05/09/2024