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Dans le cadre de l’expérimentation nationale sur l’affichage environnemental des produits alimentaires, le Conseil Scientifique a publié début janvier son rapport final. Ce dernier considère que l’affichage environnemental comme exprimé dans la loi AGEC et la loi climat et Résilience semble être un objectif atteignable.
Plusieurs points sont mis en avant :
1 – Apporter des informations pour permettre aux consommateurs de comparer, à la fois, les produits au sein des catégories d’aliments et entre catégories d’aliments. Pour cela le Conseil Scientifique recommande de :
- Mettre en avant les différences d’impacts associées à des manières de produire, de transformer, de distribuer plus favorables sur le plan environnemental.
- Mettre en évidence des différences d’impacts entre grandes catégories d’aliments ; ces dernières pouvant contribuer à l’adoption de régimes alimentaires plus favorables sur le plan environnemental.
2- Les informations environnementales doivent être élaborées sur la base de l’ACV. De plus pour garantir la qualité et la cohérence des informations fournies aux consommateurs, l’affichage doit fait l’objet de règles acceptées collectivement.
3- Le Conseil Scientifique relève toutefois que l’ACV a des limites. Il suggère des pistes d’amélioration et d’enrichissement, comme par exemple intégrer :
- Les impacts des pratiques et systèmes de production sur le stockage du carbone dans les sols
- Les impacts des pratiques agricoles sur la biodiversité à la parcelle
- La caractérisation de certains impacts de toxicité humaine et d’écotoxicité
4- Pour avoir un impact significatif en termes de changements de comportements d’achat, le Conseil Scientifique recommande un format d’affichage synthétique et coloriel.
L’affichage privilégié serait une échelle en cinq niveaux. Celle-ci apparait efficace pour comparer des produits entre catégories d’aliments mais insuffisante pour réaliser des comparaisons de produits au sein des catégories d’aliments.
De plus, l’affichage devant être transversal, le Conseil Scientifique suggère de la compléter avec une valeur numérique de 0 à 100 ou une décomposition du score exprimant les grandes dimensions environnementales (climat, biodiversité…). Une autre piste serait l’augmentation du nombre de niveaux (de cinq à sept, par exemple) pour décrire plus finement les produits.
Le packaging étant le vecteur de plusieurs types d’information, la présence conjointe de plusieurs logos (environnementale, nutritionnel…) pose encore question. Des expérimentations complémentaires sont à conduire pour évaluer les formats d’affichage, tant en matière de compréhension et de connaissance des consommateurs, que du choix des produits et d’impacts environnementaux.
Source : Affichage environnemental – produits alimentaires – Rapport final du Conseil Scientifique Consulté le 24/01/22