Cet article est PREMIUM, et nécessite un abonnement payant pour lire la suite
Créez votre compte dès maintenant puis contactez-nous pour accéder aux articles Premium et/ou Lettre Export.
Temps estimé - 4 min
Marie Déniel. D’après www.ifn.asso.fr, mai 2009.
L’Institut Français pour la Nutrition (IFN) juge injustifiées les attaques répétées des médias à l’encontre des acides gras trans (AGT) dans les produits industriels.
Par la voix de Gérard Pascal, Directeur de Recherches honoraire à l’INRA, l’IFN fait le point.
Les acides gras « trans » (AGT) ont soit une origine dite « naturelle » soit une origine dite « technologique ». Dans ce dernier cas, ils sont formés lors de traitements technologiques telle que l’hydrogénation partielle de matières grasses végétales ou encore lors du raffinage des huiles (désodorisation).
Il y a 15 ans déjà, la communauté scientifique suspectait les AGT d’avoir des répercussions néfastes sur la santé, telle que l’augmentation du risque cardiovasculaire, qui a été largement confirmée depuis. Pour prévenir ce risque, il est recommandé que la consommation d’AGT n’excède pas 2 % de l’apport énergétique total (AET).
Dès 1995, les industriels ont donc cherché à réduire l’exposition aux AGT en modifiant des recettes ou en mettant en œuvre de nouveaux procédés (hydrogénation totale, interestérification, fractionnement, choix optimisé des composés utilisés).
En 2005, alors que l’industrie alimentaire avait déjà entamé son effort de réduction des teneurs en AGT, un rapport de l’AFSSA concluait que certains groupes de la population française étaient susceptibles de consommer trop d’AGT, s’appuyant sur des données relativement anciennes.
En 2007, l’IFN a donc décidé d’entreprendre une mise à jour des données de composition des produits présents sur le marché et reconnus comme vecteurs essentiels des AGT en vue de les transmettre à l’Afssa qui émit un nouvel avis le 20 février 2009. Cet avis conclu que « les apports moyens et au 95ème percentile en AGT totaux estimés dans la population française (1-1,5 % de l’apport énergétique total) sont inférieurs au seuil de 2 % de l’AET fixé en 2005, et ce quels que soient l’âge et le sexe, aussi bien chez les enfants que chez les adultes ».
Ainsi, même si les efforts d’abaissement des teneurs en AGT doivent évidemment être poursuivis, l’amélioration de la situation est indiscutable.
Référence : « Les mises au point de l’IFN » n°3, Mai 2009.