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Les aliments ultratransformés et leurs effets sur la santé restent un sujet d’actualité et de controverse. Leur consommation est en forte augmentation dans les pays occidentaux et représente plus de 50 % des apports énergétiques au Royaume-Uni. Mais s’il existe de nombreuses études observationnelles, les études randomisées sont plus difficiles à mettre en place et plus rares.

L’étude visait à comparer les effets de deux régimes — l’un basé sur des aliments ultra-transformés (UPF), l’autre sur des aliments peu transformés (MPF) — sur le poids, la composition corporelle et la santé cardiométabolique, tout en respectant les recommandations nutritionnelles nationales britanniques.

Pour cela, 55 adultes en surpoids ou obèses, grands consommateurs d’UPF (≥50 % des apports énergétiques) ont été recrutés. Chaque participant a suivi successivement deux régimes de 8 semaines (UPF ou MPF) séparés par une période de 4 semaines. Tous les repas, snacks et boissons étaient fournis, en conformité avec les recommandations nationales. Ces dernières incluaient de choisir des aliments plus pauvres en graisses saturées, en sucres ajoutés et en sel, de consommer cinq portions quotidiennes de fruits et légumes, de baser les repas sur des féculents et de manger une variété d’aliments dans les bonnes proportions.

Les deux régimes ont entraîné une perte de poids, mais elle était significativement plus importante avec le régime MPF (−2,06 % contre −1,05 % pour UPF). Au niveau de la composition corporelle, la perte de masse grasse, de pourcentage de masse grasse et de graisse viscérale était plus marquée avec le régime MPF.

Concernant les marqueurs cardiovasculaires, les concentrations de triglycérides et d’HbA1c diminuaient après le régime MPF alors que le LDL-cholestérol et la glycémie à jeun étaient abaissées après le régime UPF.

Avec le régime MPF, il y avait une meilleure maîtrise des envies alimentaires et une réduction des fringales. Les effets indésirables (gastro-intestinaux surtout) étaient fréquents mais bénins avec les deux régimes. Sous régimes UPF, constipation et fatigue étaient plus fréquents.

→ En conclusion, le suivi des recommandations nutritionnelles a permis une perte de poids et cette perte était plus importante pour le groupe ayant consommés peu d’aliments ultra-transformés. Pour les auteurs, ces résultats renforcent l’idée qu’au-delà des macronutriments, le degré de transformation des aliments devrait être intégré dans les futures recommandations nutritionnelles.

 

« Ultraprocessed or minimally processed diets following healthy dietary guidelines on weight and cardiometabolic health: a randomized, crossover trial »

Article publié le 4 août 2025 dans Nature Medicine

Lien (article en accès libre) : https://doi.org/10.1038/s41591-025-03842-0

Photo d’illustration issue de la banque d’images Pixabay. Crédit : Bru-nO