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Au Royaume-Uni, deux récentes décisions de l’Advertising Standards Authority (ASA) concernant un complément alimentaire et un produit au CBD rappellent les limites des allégations publicitaires. Les affaires impliquent la société Ovira et Anthony Fowler, propriétaire de Supreme CBD.

Affaire Ovira : des promesses de perte de poids sous surveillance

La société Ovira a diffusé plusieurs publicités sur la plateforme Meta pour promouvoir ses compléments alimentaires, mettant en avant des résultats tels que la suppression de l’appétit, une perte de poids rapide ou des bienfaits métaboliques. L’ASA a relevé plusieurs manquements :

  1. Allégations génériques non validées : Les affirmations telles que « suppression de l’appétit » ou « stimulation du métabolisme » n’étaient pas accompagnées d’allégations spécifiques autorisées dans le registre britannique des allégations nutritionnelles et de santé (GB NHC).
  2. Références interdites à la perte de poids : Une publicité promettait une réduction de 15-20 % du poids corporel, en contradiction avec les règles qui interdisent toute référence à un taux ou à une quantité de perte de poids pour des compléments alimentaires.
  3. Propriétés médicinales implicites : Certaines publicités laissaient entendre que les produits pouvaient traiter des symptômes médicaux, tels que le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), ou imitaient les effets de médicaments comme Ozempic.

Ovira a retiré ces publicités et s’est engagée à revoir ses pratiques. L’ASA a demandé que ces annonces ne soient plus diffusées sous leur forme actuelle.

Affaire Supreme CBD : des bienfaits de santé sans fondement

Anthony Fowler a promu des produits CBD sur les réseaux sociaux, affirmant notamment : « Cela fonctionnera pour tout le monde, car nous avons tous le même système appelé système endocannabinoïde qui fonctionne avec les cannabinoïdes, comme le CBD. » L’ASA a relevé plusieurs infractions :

  1. Absence d’allégation spécifique validée : Aucune allégation de santé spécifique concernant le CBD n’est actuellement autorisée dans le registre britannique des allégations nutritionnelles et de santé.
  2. Caractère publicitaire masqué : Bien que publié sur un compte personnel, le post était directement lié à l’entreprise Supreme CBD et considéré comme une communication commerciale, soumise aux mêmes obligations de conformité.

L’ASA a exigé que Supreme CBD cesse de faire des allégations de santé générales ou spécifiques jusqu’à ce qu’elles soient validées au niveau national.

 

En conclusion

Ces deux décisions illustrent l’importance du respect du cadre réglementaire. Les entreprises doivent :

  • Vérifier que toutes les allégations utilisées sont autorisées.
  • S’assurer que les bienfaits généraux d’un nutriment mentionnés dans les publicités sont accompagnés d’une allégation de santé spécifique validée.
  • Ne pas faire d’allégation suggérant qu’un aliment peut prévenir, traiter ou guérir une maladie.
  • Réserver les allégations thérapeutiques aux médicaments autorisés.
  • Garantir que toutes les communications, même indirectes, respectent les règles en vigueur.

Ces cas rappellent que la conformité est essentielle pour protéger les consommateurs et préserver la crédibilité des entreprises sur un marché hautement réglementé.

 

Sources :

Décision de l’ASA concernant Ovira Australia s/a Ovira UK

Décision de l’ASA concernant Supreme CBD Ltd t/a Supreme CBD