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L’âge chronologique, celui qui dépend uniquement de notre date de naissance, peut être différent de l’âge biologique, qui lui, prend en compte les effets de l’environnement, de notre style de vie et de nos gènes. Bien qu’il existe déjà des études portant sur la consommation de protéines végétales chez des populations de personnes âgées ou vieillissantes, peu d’entre elles explorent la relation entre les protéines végétales et le vieillissement biologique dans de larges populations.  

Les objectifs de cette étude étaient d’évaluer la relation entre l’âge biologique et la consommation de protéines végétales et animales à travers de plusieurs indices biologiques de vieillissement puis d’explorer les effets de substitutions de protéines animales par des protéines végétales sur le vieillissement biologique.

Les auteurs se sont appuyés sur la cohorte UK Biobank, qui compte plus de 500 000 participants de 40 à 69 ans et recrutés entre 2006 et 2010. Pour cette analyse, 79 294 sujets ont été inclus, et leurs habitudes alimentaires ont été étudiées. Quatre indices d’âge biologiques ont été déterminés. Ces indices se basent sur des analyses de plusieurs biomarqueurs, sur la longueur des télomères ou sur des analyses de risques de décès.

Dans le modèle le plus ajusté, le quartile consommant le plus de protéine végétales était inversement associé aux indices de vieillissement et positivement associé à la longueur des télomères comparé au quartile en consommant le moins. Pour les protéines animales, il n’y avait pas d’association consistante avec les différents indices. De plus, la consommation de céréales complètes était inversement associée aux indices de vieillissement et positivement associé à la longueur des télomères. Pour les noix, l’association était inverse pour deux indices et pour la longueur des télomères. La consommation de yaourt était inversement associée aux indices de vieillissement et celle de viande rouge ou transformée était positivement associée aux quatre indices de vieillissement biologiques. La substitution de 5% des apports énergétiques provenant de protéines animales par des protéines végétales était associé à une diminution des scores de vieillissement et à une augmentation de la taille des télomères. Des résultats similaires ont été démontrés pour la substitution de la viande par des céréales complètes et pour la substitution de la viande rouge par des noix.

En conclusion, ce travail a montré qu’une plus grande consommation de protéines végétales était négativement associée à l’âge biologique. L’étude fournit aussi des mesures alternatives pour faire face au vieillissement biologique.

Les principales limites sont listées par les auteurs : ce type d’étude ne permet pas d’établir de lien de causalité, les recueils alimentaires de 24 heures ne permettent pas de bien refléter les habitudes alimentaires des participants, et la population étudiée, relativement homogène, ne permet pas de généraliser les résultats à la population générale.

 

« Association between plant and animal protein and biological aging: findings from the UK Biobank »

Article publié le 21 août 2024 dans European Journal of Nutrition

Lien (article en accès libre) : doi.org/10.1007/s00394-024-03494-9

Photo d’illustration issues de la banque d’image Pexels