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La consommation de nourriture ultra-transformée ne cesse d’augmenter dans le monde. On estime que ces aliments représentent entre 35 et 50% de l’apport calorique journalier à l’échelle mondiale.

Ces aliments sont le plus souvent riches en sucres ajoutés, en lipides saturés, pauvres en fibres et peuvent contenir de nombreux additifs alimentaires. Leur impact sur la santé fait l’objet de nombreuses études.

L’objectif de cette étude était d’investiguer l’association entre la consommation d’aliments ultra-transformés et le risque de décès et de cancers gastro-intestinaux en Italie méridionale.

snack

Les 4 870 sujets inclus dans l’analyse appartenaient à deux cohortes dont les données ont été extraites entre 2005 et 2006. Ils ont ensuite été suivis jusque décembre 2023, date à laquelle les informations sur les causes de décès ont été relevées. Ces décès étaient classés en quatre catégories :

  • Maladies cardiovasculaires
  • Cancers gastro-intestinaux
  • Autres types de cancers
  • Autres causes de décès

La consommation des participants a été établie par des questionnaires de fréquence alimentaire et leur consommation d’aliments ultra-transformés a été estimée. Selon leur consommation journalière, les participants étaient répartis en quatre groupes :

  • Moins de 80 g d’aliments ultra-transformés/jour
  • Entre 80 et 140,9 g/jour
  • Entre 141 et 240 g/jour
  • Plus de 240 g/jour

Au total, 935 sujets sont décédés durant la phase d’observation. Les résultats ont montré qu’il existait une association dose-dépendante entre la consommation d’aliments ultra-transformés et l’incidence des cancers gastro-intestinaux. La consommation d’une grande quantité d’aliments ultra-transformés (plus de 240 g/jour), augmentait le risque de décès de 34% comparé à ceux qui en consommaient moins de 80 g/jour. Ces résultats sont en accord avec ceux précédemment décrits dans la littérature.

Les auteurs ont également souligné les limites de leur étude. Tout d’abord, les études d’associations permettent d’observer des corrélations, mais n’ont pas vocation à déterminer des causalités entre les paramètres observés. De plus, les questionnaires de fréquence alimentaires ne permettent pas de faire la distinction entre les différents groupes de la classification NOVA, ce qui a pu mener à des erreurs de classification.

En conclusion, cette étude renforce les liens déjà établis entre consommation de nourriture ultra-transformée et risques de développer des cancers, notamment gastro-intestinaux. Ce qui doit, selon les auteurs, pousser à la mise en place de stratégies de prévention à l’échelle de l’individu et des pouvoirs publics.

 

« Ultra-Processed Food Consumption as a Risk Factor for Gastrointestinal Cancer and Other Causes of Mortality in Southern Italy: A Competing Risk Approach »

Article publié le 23 juin 2024 dans Nutrients

Lien (article en accès libre) : https://doi.org/10.3390/nu16131994