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snack

À mesure que les aliments ultra-transformés sont de plus en plus ciblés sur le plan de la santé humaine, des informations supplémentaires sont nécessaires à deux niveaux : les mécanismes d’action, mais aussi les quantités d’aliments ultra-transformés consommées. Sur le dernier point, quelques études émergent, mais qui dépendent fortement de la méthodologie d’enregistrement des consommations alimentaires. Dans l’immédiat, il faut se contenter d’études déjà très informatives sur l’offre alimentaire, et la part des aliments ultra-transformés. Ainsi, en France, l’on estime à 66% la part des aliments ultra-transformés en supermarché.

Dans cette étude menée par des chercheurs belges, il s’agit d’évaluer, à l’échelle européenne, les consommations d’aliments ultra-transformés. Les consommations alimentaires des différents pays de l’Union Européenne ont été répertoriées par l’EFSA, dans l’European Food Consumption Database depuis 2011. Les auteurs sont repartis de cette base de données, pour visualiser les catégories d’aliments et leur fréquence de consommation dans les différents pays. En appliquant la classification NOVA, les chercheurs ont ainsi pu voir la consommation d’aliments NOVA 4, ainsi que les contributions des différentes catégories d’aliments.

De grandes variations ont été constatées entre les pays européens : exprimée en % de l’apport énergétique total, la consommation d’aliments ultra-transformés varie de 14 à 44%. La plus faible consommation est retrouvée en Italie et en Roumanie ; alors que la Suède et le Royaume-Uni sont les pays où la consommation d’aliments NOVA 4 est la plus élevée. Les chercheurs, toujours à l’aide de la base de données de l’EFSA qui regroupe plusieurs enquêtes alimentaires à différentes dates pour un même pays, ont également pu mesurer des tendances : une tendance en légère baisse, sauf pour des pays très spécifiques comme la Finlande, l’Espagne et le Royaume-Uni. Enfin, plus important, les chercheurs ont pu montrer que ce sont les mêmes catégories d’aliments qui contribuent à l’apport global en aliments ultra-transformés : produits de boulangerie, ainsi que les boissons sucrées.

Malgré les disparités, la conclusion principale est que ce sont les mêmes catégories d’aliments qui contribuent le plus à l’apport en aliments ultra-transformés : produits de boulangerie, et boissons sucrées. Il est donc possible de cibler des catégories d’aliments très précises pour réduire cet apport en aliments ultra-transformés : soit en incitant à réduire ces consommations, soit, dans la mesure du possible, en reformulant ces aliments pour qu’ils ne soient plus ultra-transformés.

 

Ultra-processed food consumption in adults across Europe.

Article publié le 3 décembre 2021 dans l’European Journal of Nutrition.

Lien (open access) : https://doi.org/10.1007/s00394-021-02733-7