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Guillaume JUMEAUX. D'après l'OMS, le 20 avril 2018.
Environ 99% de la population adulte mondiale (dans 181 des 187 pays) a un apport en sel moyen supérieur aux niveaux recommandés par l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS), avec pour conséquence une pression artérielle plus élevée et des risques accrus de maladies cardiovasculaires.
En 2013, suite à différents avis scientifiques montrant les effets bénéfiques de la réduction de consommation de sel, l’OMS fixait un objectif global de réduction de 30 % de la moyenne de consommation pour la population à l’horizon 2025. L’objectif a ensuite été repris dans des stratégies régionales comme le plan d’action européen de l’OMS pour la prévention et le contrôle des maladies non transmissibles 2016-2025 et l’Action européenne pour l’alimentation et la nutrition de l’OMS.
A l’heure actuelle, seuls quelques pays comme la Finlande ont atteint l’objectif de 30 %. D’autres pays ont toutefois réussi à réaliser des réductions importantes sans atteindre ce seuil. Les progrès sont inégaux et les impacts sur l’apport en sel inférieurs à ceux escomptés, si bien que les Etats Membres ont demandé des guides plus élaborés sur les politiques de réduction de sel basés sur des exemples pratiques.
L’OMS a ainsi publié un « modèle théorique de réduction du sel » pour guider les pays dans leurs démarches. Cinq grandes étapes sont reprises :
- Étape 1 : Obtenir des données sur l’apport alimentaire quotidien et l’utilisation contrôlée par le consommateur de sel ;
- Étape 2 : Obtenir des données sur la teneur en sodium des aliments ;
- Étape 3 : Calculer l’apport alimentaire actuel et la contribution de sodium de différents aliments et autres sources ;
- Étape 4 : Identifier les teneurs cibles en sodium pertinentes pour les aliments industriels ;
- Étape 5 : Calculer les réductions requises de la teneur en sodium des aliments et l’utilisation par les consommateurs de sel pour réduire de 30% l’apport de la population.
Le guide détaille plus précisément chacune de ces étapes et s’appuie sur des études de cas du Kazaksthan et de la Turquie pour faciliter la compréhension de sa mise en place.
Le document est accessible à l’adresse suivante : http://www.euro.who.int/__data/assets/pdf_file/0004/365242/salt-report-eng.pdf?ua=1