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Doriane Langlais. D'après l'ANIA, le 29 septembre 2017.
Fin septembre, le député François Ruffin et le professeur Serge Hercberg ont publié une vidéo où ils remettent en cause l’implication des entreprises agroalimentaires dans la mise en place du Nutri-Score.
Dans un premier temps, la vidéo montre François Ruffin en train d’interroger Jean-Philippe Girard, président de l’ANIA, sur la position de l’association quant à la mise en place du logo nutritionnel. Le député accuse l’organisation d’avoir freiné sa mise en place. Jean-Philippe Girard répond au député en mettant en avant la volonté des industriels “responsables” d’informer correctement les consommateurs. Dans un dernier temps, le professeur Serge Hercberg – ayant notamment participé à la mise en place du Nutri-Score – reprend les propos du président de l’ANIA en parlant de “négationnisme des faits scientifiques” suite à l’expérimentation en conditions réelles.
L’ANIA a répondu à cette vidéo par un communiqué “[Etiquetage nutritionnel] Points de vérification”. Sept points sont soulevés par l’association :
- Sur le « rejet massif » de l’étiquetage nutritionnel par l’industrie agroalimentaire française : l’ANIA met en avant sa participation aux échanges au sujet de la mise en place d’un système simplifié ;
- Sur le rejet du Nutriscore par l’industrie agroalimentaire française : l’ANIA était en effet contre ce système jugé stigmatisant pour les produits, mais était favorable à un autre système jugé plus objectif ;
- Sur la mise en cause de l’ANIA comme association qui, en s’opposant au Nutri-score, aurait pour seul objectif de bloquer toute réforme en faveur d’un étiquetage nutritionnel simplifié :
- Sur l’accusation de « blocage » et de « rejet massif » par l’industrie agroalimentaire des initiatives en faveur de la mise en place d’un étiquetage sur les produits alimentaires, sur l’accusation d’avoir « interdit des recherches » : l’ANIA rappelle avoir participé et financé l’expérimentation en conditions réelles d’achat ;
- Sur l’accusation de « lobbying forcené » de l’ANIA notamment « au niveau de l’Europe » contre le Nutri-score : l’ANIA a pour position de favoriser l’harmonisation au niveau européen ;
- Sur l’accusation de « négationnisme des faits scientifiques » : l’ANIA rappelle le rapport de l’Anses sur l’efficacité des systèmes simplifiés ;
- Sur la volonté de l’ANIA de recommander l’étiquetage à ses adhérents : certains adhérants apposent d’ores et déjà le système, tandis que pour les autres, l’ANIA s’engage à les accompagner dans leur volonté d’apposer le Nutri-Score.
Pour en savoir plus sur les deux positions : visionnez la vidéo et consultez la réponse complète de l’ANIA.