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Amine EL-ORCHE. D’après The British Journal of Nutrition, Juin 2016
Comme leur nom le laisse supposer, les mycoprotéines sont issus d’un champignon, le fusarium venenatum. Quorn propose une gamme de substituts de viande à base des mycoprotéines et dont le goût et la texture rappellent très fortement ceux de la viande.
L’objectif de cette étude était d’évaluer l’effet de ces protéines sur l’appétit et sur le risque de diabète chez des personnes en surpoids (55 individus, âgés en moyenne de 31 ans). Cet essai randomisé et contrôle a été financé par Marlows Foods propriétaire de la marque Quorn. Il fait suite à des études antérieures qui ont montré que les mycoprotéines réduisaient, chez des personnes minces, les niveaux de glucose et d’insuline après un repas ainsi que le niveau d’apport énergétique lors des repas suivants.
Les auteurs de cette étude ont évalué l’effet de plusieurs doses de mycoprotéines (44g, 88g et 132g) sur l’apport énergétique et l’équilibre glycémique chez des adultes en surpoids ou en obésité (mais en bonne santé). Les résultats ont été comparés à ceux d’un repas iso-énergétique (à base de poulet) chez des sujets en bonne santé. L’apport énergétique a été évalué à la suite d’un repas servi après 3 heures et en grande quantité. Des échantillons de sang ont également collectés pour mesure les niveaux de glucose, d’insuline et des peptides PYY et GLP-1 qui régulent le comportement alimentaire.
Les résultats ont montré que les mycoprotéines, à des doses élevées, diminuaient significativement l’apport énergétique. En effet, l’apport énergétique chez le groupe « mycoprotéines » était de 10 % inférieure (280kJ/67 kcal) en comparaison avec le groupe « poulet ». Un effet significatif a également été constaté après 24h : diminution de 9%, soit 787kJ/188kcal.
Par ailleurs, une diminution significative du niveau postprandial d’insuline a été constatée chez le groupe mycoprotéines :
– à des doses élevés, diminution de 41 % (15min), 27 % (30 min), 20 % (45min), 21 % (60min) et 26 % (90min).
– à des doses moyennes, diminution de 22 % (15min), 12 % (30 et 45min), 13 % (60min) et 24 % (90min).
En conclusion, cette nouvelle étude suggère que les mycoprotéines peuvent diminuer l’appétit ainsi que le risque de diabète chez les personnes en surpoids. Cependant, les mécanismes d’action de ces protéines demeurent incertains.
Référence : Bottin, J. H., Swann, J. R., Cropp, E., Chambers, E. S., Ford, H. E., Ghatei, M. A., & Frost, G. S. (2016). Mycoprotein reduces energy intake and postprandial insulin release without altering glucagon-like peptide-1 and peptide tyrosine-tyrosine concentrations in healthy overweight and obese adults: a randomised-controlled trial. The British journal of nutrition, 1-15.
http://journals.cambridge.org/action/displayAbstract?fromPage=online&aid=10367221&fileId=S0007114516001872