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Doriane Langlais. D’après Les Echos, le 24 février 2016.
En 2015, le chiffre d’affaires des produits de grande consommation a cru de 1,2 %. Ce chiffre masque une tendance globale : la baisse des prix ne permet plus un accroissement des volumes.
La consommation alimentaire des Français a évolué, désormais le prix n’est plus le facteur déterminant lors de l’acte d’achat. En effet, bien que 46 % des Français placent le prix comme premier critère, il n’arrive qu’en sixième position pour le choix de l’enseigne, loin derrière la proximité du lieu d’achat. Ainsi, la baisse des prix des produits de grande consommation n’encourage plus les acheteurs, qui préfèrent dépenser un peu plus pour des produits de marque, de meilleure qualité, plus naturels, plus sains… L’heure est à la valorisation et non plus aux volumes. Aujourd’hui, les Français consomment moins mais mieux.
Une évolution qui fait écho à la stratégie d’une entreprise comme Fleury Michon, qui a réaffirmé pendant la crise du porc sa conviction que « le modèle productiviste basé exclusivement sur la recherche d’un prix bas est voué à la faillite » (selon Régis Lebrun, directeur général du groupe) et que seule la montée en gamme peut préserver l’agriculture à long-terme. Selon un autre article récent, l’approche du leader de la charcuterie en France mise sur la qualité et l’innovation plutôt que sur la guerre des prix : 30 % des ventes de jambon de la marque, par exemple, sont d’ores et déjà “mieux-disantes” (la marque a été pionnière sur le bio, le Label Rouge et le label Bleu Blanc Coeur).