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Clarisse Lemaitre. D’après l’Anses, février 2015.

Les nanoparticules d’argent sous différentes formes sont utilisées dans un grand nombre d’applications industrielles, notamment dans les secteurs suivants :

  • alimentation : additifs, emballages alimentaires et revêtements internes de réfrigérateurs ;
  • textiles : vêtements et literie ;
  • produits cosmétiques et d’hygiène : brosses à dents, fers à lisser les cheveux, sprays désinfectants, etc.

L’intégration de nanoparticules d’argent dans ces articles commerciaux est réputée répondre principalement à des finalités antibactériennes et antifongiques.

Depuis 2010, de nombreux articles scientifiques ont été publiés sur l’évaluation de la toxicité des nanoparticules d’argent. Les résultats de ces travaux sont le plus souvent contradictoires, ce qui à ce jour rend encore difficile l’estimation de la toxicité de ces nanoparticules d’argent.

Suite aux recommandations différentes sur l’utilisation de nanoparticules d’argent dans les produits alimentaires et produits de consommation courante exprimées par l’Anses (2010) et le BfR (2009), l’Anses a été saisie en 2011 pour mettre à jour les connaissances sur l’évaluation des risques sanitaires et environnementaux liés à l’exposition au nano-argent. Depuis, des connaissances nouvelles et les avis publiés par des instances d’expertise nationale ou internationale ont amené l’Agence à mettre à jour ses recommandations.

Conclusions :

> Les recommandations de l’Anses concernant les nanoparticules d’argent s’inscrivent dans l’approche générale décrite dans son avis publié relatif aux risques liés aux nanomatériaux manufacturés (avril 2014).

> L’Anses recommande de limiter l’usage des nanoparticules d’argent (production, transformation, utilisation) aux applications dont l’utilité est clairement démontrée et pour lesquelles la balance des bénéfices pour la santé humaine au regard des risques pour l’environnement est positive.

> Par ailleurs, l’Agence rappelle que, dans le cadre de la Directive européenne 2002/46/CE du 10 juin 2002 relative au rapprochement des législations des États membres concernant les compléments alimentaires, l’argent ne figure pas dans la liste des minéraux pouvant être utilisés pour la fabrication des compléments alimentaires, qu’il soit sous forme nanoparticulaire ou non. Compte tenu de la présence de nano-argent dans des compléments alimentaires distribués notamment par le biais du commerce en ligne, l’Agence recommande de renforcer l’information des consommateurs et le contrôle de la distribution de ces compléments alimentaires qui contiendraient des nanoparticules d’argent. 

Pour aller plus loin : AVIS et rapport de l’Anses relatif à l’expertise concernant la mise à jour des connaissances sur l’évaluation des risques sanitaires et environnementaux liés à l’exposition aux nanoparticules d’argent