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Depuis des décennies, on recommande d’éviter la consommation d’acides gras saturés pour réduire le risque de maladies cardiovasculaires. Or, le Dr Malhotra, cardiologue au Croydon University Hospital de Londres, souligne aujourd’hui que ces conseils diététiques ont paradoxalement conduit à une augmentation des risques cardiovasculaires. L’alimentation a été progressivement allégée en graisses mais les taux d’obésité ont explosé, le meilleur exemple étant les Etats-Unis.

Sur la base d’une large bibliographie scientifique, le cardiologue précise que les graisses saturées élèvent effectivement les niveaux de LDL-cholestérol mais seulement d’un LDL à particules grosses et flottantes. Or, ce serait un autre type de LDL, à petites particules denses, qui serait lui associé aux maladies cardiovasculaires.

Dans son article, l’expert soutient les produits laitiers et leurs effets bénéfiques sur la santé cardiovasculaire, de par leur apport en vitamine D, calcium et phosphore. Il affirme également que des personnes suivant un régime composé à 90% de matières grasses perdent plus de poids qu’avec un régime basé sur les glucides et les protéines.

Il constate que l’excès de sucre, pris en remplacement des graisses saturées, pourrait être un facteur indirect de maladie cardiovasculaire et d’AVC. En effet, si 75% des patients atteints de crise cardiaque présentent un syndrome métabolique (donc le sucre est un facteur reconnu), les ¾ de ces patients présentent des niveaux de cholestérol normaux.

Il dénonce l’abus de statines dont il remet en cause l’effet supplémentaire significatif sur la baisse des taux de mortalité par maladies cardiovasculaires. Enfin, l’auteur argumente en faveur du régime méditerranéen soulignant que celui-ci est presque 3 fois plus efficace qu’un régime allégé en graisses, après une crise cardiaque, pour réduire la récidive ou le risque de décès. Il conclut en recommandant une consommation nécessaire de 30 g par jour pour l’homme et 20 g par jour pour la femme de graisses saturées présentes dans la viande, le beurre et le fromage. Il rappelle néanmoins l’intérêt de privilégier les graisses mono- et poly-insaturées toujours en quantité raisonnable et d’éviter les acides gras trans présents dans les aliments industriels.

 

Référence : Aseem Malhotra ; Saturated fat is not the major issue ; British Medical Journal 2013 347 :f6340 ; published 22 October 2013 ; doi: http://dx.doi.org/10.1136/bmj.f6340.