Cet article est PREMIUM, et nécessite un abonnement payant pour lire la suite

Je m’identifie
Créer mon compte

Créez votre compte dès maintenant puis contactez-nous pour accéder aux articles Premium et/ou Lettre Export.

Inscription

Temps estimé - 5 min

Clarisse Lemaitre. D’après le site de l’INPES, juin 2013.

Le Baromètre santé 2010 de l’INPES distille petit à petit ses résultats, en commençant par les jeunes (12-30 ans). Quelles sont les différences en termes d’alimentation sur cette tranche d’âge ?

Chez les 12-30 ans, les messages du PNNS sont bien connus : ils sont 71% à connaître la recommandation des « 5 fruits et légumes par jour » (contre 60% chez les plus de 30 ans). Pourtant, c’est aussi dans cette tranche d’âge que le principe est le moins suivi, ils ne sont en effet que 6,4% à déclarer avoir consommé au moins 5 fruits et légumes la veille de l’interview. Les filles sont malgré tout plus disciplinées que les garçons (et sans doute plus attentives à leur santé et à leur poids) puisqu’elles ont en moyenne 0,86 prise de fruit contre 0,64 prise pour les garçons. La consommation de poisson, autre marqueur d’une alimentation favorable à la santé, est elle aussi plus faible chez les jeunes, ce qui coïncide avec une connaissance moindre de la recommandation (69% contre 77 à 82% au-delà de 30 ans). A l’inverse, la consommation de boissons sucrées (facteur de risque d’obésité) s’avère nettement plus importante chez les jeunes que chez leurs aînés : 39% des 12-30 ans ont bu au moins un soda la veille contre 15% des plus de 30 ans.

Pour ce qui est de la distribution des repas, on constate que le nombre moyen de repas par jour augmente avec l’âge, et qu’il est le plus faible chez les 12-30 ans avec 2,77 repas par jour (contre 2,94 chez les plus de 60 ans). Au sein même de cette classe d’âge, on observe des disparités : 88,5% des 12-15 ans prennent 3 repas dans la journée, mais ils ne sont plus que 74,1% dans ce cas parmi les 19-25 ans. Le repas sauté le plus souvent est le petit-déjeuner : chez les 12-15 ans près d’une personne sur 10 n’en prend pas, cette proportion passant à 15,4% chez les 16-18 ans. La fréquentation des fast-foods est elle aussi très dépendante de l’âge et du sexe : elle atteint un pic chez les hommes de 19-25 ans qui sont 42% à manger dans un fast-food au moins une fois par semaine, pour seulement 22% des femmes du même âge.

Le Baromètre étudie également les conduites alimentaires perturbées des jeunes : anorexie, boulimie, frénésie alimentaire… Les jeunes sont les plus touchés par ces troubles alimentaires, particulièrement les 15-19 ans et les jeunes filles. Ainsi, 10,8% de ces jeunes filles « redoutent souvent de commencer à manger » (de peur de perdre le contrôle) et 8,5% d’entre elles « mangent souvent en cachette ». Cela est lié à l’insatisfaction corporelle ressentie par les jeunes filles à l’adolescence (11-15 ans), où 31% de celles présentant une corpulence normale ou insuffisante s’estiment un peu ou beaucoup trop grosses.

On comprend l’importance de cibler les messages de prévention spécifiquement destinés aux jeunes, qui sont une population avec des comportements et des besoins particuliers.

Pour consulter le rapport de l’INPES, cliquez ici : http://www.inpes.sante.fr/