Cet article est PREMIUM, et nécessite un abonnement payant pour lire la suite
Créez votre compte dès maintenant puis contactez-nous pour accéder aux articles Premium et/ou Lettre Export.
Temps estimé - 3 min
Clarisse Lemaitre. D’après Que Choisir n°515, juin 2013.
Clenbutérol, éphédrine, benfluorex (Médiator)… Autant de médicaments détournés de leur usage thérapeutique à des fins amaigrissantes. Interdits ou très encadrés, ces médicaments sont néanmoins accessibles (sous leur forme originale ou détournée) sur Internet et parfois utilisés en dépit des risques avérés pour la santé.
L’éphédrine, un broncho-dilatateur de synthèse, a été interdite en France en 2003. Ce produit dopant a en effet été impliqué dans les accidents graves : convulsions, infarctus, accident vasculaire cérébral, suicide… Néanmoins, on trouve de nombreux compléments alimentaires qui contiennent des extraits de sa plante d’origine, appelée Ephedra sinica ou ma huang. La plante elle-même n’est pas à proscrire mais on peut craindre des effets adverses à forte concentration.
A la recherche de « naturel », les personnes qui souhaitent maigrir se tournent parfois vers des préparations à base de plantes. Trois plantes ont été bannies en tant que régulateurs de l’appétit par un décret en mai 2012 : Citrus aurantium (aussi appelé oranger amer ou bigaradier), Garcinia cambodgia et Hoodia gordonii. Le premier expose à des risques de tachycardie et d’évanouissement, les autres à des lésions hépatiques, musculaires (notamment cardiaques) et neurologiques. Bien qu’interdites dans leur rôle de coupe-faim, ces plantes entrent dans la composition de compléments alimentaires disponibles sur Internet, par exemple sur des sites francophones basés hors de France. Enfin, on peut trouver en France des compléments alimentaires contenant de la synéphrine (principe actif de Citrus aurantium), tant que celle-ci est dosée à moins de 6 % et accompagnée d’une mise en garde sur les risques.
A noter qu’un système de nutrivigilance a été mis en place par l’Anses pour surveiller ces risques : www.ansespro.fr/nutrivigilance/