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Clarisse Lemaitre. D’après Science Daily, le 23 avril 2013.
Les chercheurs de l’université de Cleveland étudiaient les conséquences d’un manque de vitamine E sur le système nerveux central quand ils se sont aperçus que les souris déficientes étaient en réalité atteintes d’hépatite stéatosique non alcoolique (NASH) à un stade avancé. Cette maladie est une complication de l’obésité et se caractérise par une surcharge du foie en graisse (stress oxydatif, inflammation des tissus), avec une évolution vers différents degrés de fibrose, de la cirrhose jusqu’au cancer.
La vitamine E est un antioxydant essentiel qui a récemment été impliqué dans le soulagement de certains symptômes de NASH, suggérant qu’il existe des liens entre les niveaux de vitamine E et les maladies hépatiques. Pour corroborer cette hypothèse, l’équipe de recherche a étudié un type de souris modifié de façon à ne plus avoir de régulation des niveaux de vitamine E dans le corps. Comme on s’y attendait, le stress oxydatif, le dépôt de graisses et d’autres signes de lésions hépatiques sont apparus chez ces souris. Plus important encore, « la supplémentation en vitamine E a évité la plupart des symptômes dus au NASH chez ses animaux, confirmant la relation entre la carence en vitamine E et les maladies du foie », a expliqué le Pr Manor, responsable de l’étude.
Manor ajoute que « cette découverte pourrait avoir un impact significatif sur la santé publique », en particulier sur les « 63 millions d’Américains à risque potentiel de développer des maladies du foie liées à l’obésité ».
Pour les adultes, l’apport recommandé en vitamine E est de 12 mg par jour (15 mg aux Etats-Unis). On trouve principalement la vitamine E dans les huiles végétales, les noix et graines, les légumes verts et les céréales enrichies.
Référence : Manor D, Thakur V et al. Vitamin E Identified as Potential Weapon Against Obesity. Présenté au congrès annuel de the American Society for Biochemistry and Molecular Biology, le 24 avril 2013.