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Clarisse Lemaitre. D’après le site de l’Anses, le 9 avril 2013.

Après 3 années de travail sur le sujet, l’Anses publie les résultats de l’évaluation des risques sanitaires associés au bisphénol A. Ce travail est accompagné de 3 autres rapports : un état des lieux des alternatives potentielles au bisphénol A, une évaluation des dangers d’autres composés de la famille des bisphénols et un rapport sur les incertitudes entourant les perturbateurs endocriniens.

La population cible de l’étude est celle des femmes enceintes et leurs enfants à naître. L’évaluation des risques prenant en compte l’ensemble des milieux d’exposition, hors situations d’exposition spécifiques, montre que certaines situations d’exposition de la femme enceinte au bisphénol A présentent un risque potentiel pour l’enfant à naître. Les risques identifiés portent sur une modification de la structure de la glande mammaire chez le futur bébé qui pourrait favoriser un développement tumoral ultérieur. Ce risque a été qualifié de « modéré » compte tenu des connaissances scientifiques actuelles.

Les sources d’exposition identifiées par le groupe de travail sont les suivantes : 50 % vient des produits en conserve, dont 35-40 % pour les conserves de légumes et 10-15 % pour les plats préparés et les produits à base de viande et de poisson ; 17 % vient de viandes, abats et charcuterie, 1-3 % de produits de la mer ; 25-30 % vient d’une contamination diffuse dont l’origine n’a pas été déterminée. L’eau contenue dans des bonbonnes en polycarbonate constitue également une source significative d’exposition au bisphénol A, et sa consommation peut entraîner un risque qui s’ajoute aux autres voies d’exposition.

L’Anses recommande d’améliorer les connaissances sur la toxicité du BPA notamment dans les différentes populations et selon les différentes sources d’exposition. De plus, l’Anses rappelle qu’il est prioritaire de prendre des mesures afin de réduire l’exposition des femmes manipulant des papiers thermiques contenant du BPA (tickets de caisse, reçus de carte bancaire), notamment chez les femmes travaillant en caisse.