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Clarisse Lemaitre. D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, avril 2013.

La prévention des maladies cardio-vasculaires est l’une des priorités dans la politique de santé européenne. Dans cette optique, la réduction du sel semble être la façon la plus simple (et la moins coûteuse) de diminuer la pression sanguine et prévenir les maladies rénales. L’objectif de l’OMS est de réduire la consommation à moins de 5 g par jour, alors que les Européens consomment quotidiennement 8 à 11 g de sel par jour. Les Etats européens se sont ainsi volontairement engagés sur une politique générale de réduction des apports en sel de 30 % à l’horizon 2025.

Les priorités de l’OMS portent sur les produits alimentaires qui contribuent le plus aux apports de sel, c’est-à-dire le pain, les plats préparés, les produits carnés et les fromages. Il revient ensuite aux pays de décider de leurs propres priorités. Les cinq éléments clés dans la réduction du sel en Europe sont les suivants : collecte de données ; établissement de seuils dans les principales catégories d’aliments ; information auprès du grand public ; engagement des industriels ; suivi, évaluation et reformulation des produits.

Par exemple, les trois pays nordiques (Danemark, Suède et Finlande) se sont entendus sur un label de qualité nutritionnelle, le « keyhole » (trou de serrure), dont l’un des critères est la quantité de sel présente dans le produit. Ce label entre dans le cadre du « Plan d’action nordique pour une meilleure santé et qualité de vie par l’alimentation et l’activité physique » (Danemark, Finlande, Islande, Norvège, Suède) et d’une stratégie danoise globale de réduction du sel impliquant de nombreux partenaires institutionnels et privés (industrie, associations).

Le pays rapporté comme étant le plus impliqué dans la réduction de sel semble être le Royaume-Uni, où des initiatives concrètes sont rapportées tant sur le plan industriel (objectifs de réduction du sel pour certaines catégories de produits) que sur le plan de la communication (mise en place d’un système de « feux tricolores » sur les produits alimentaires).

Dans la région européenne de l’OMS, 26 des 53 pays membres ont une politique de réduction du sel opérationnelle. En l’absence d’une politique globale, certains pays bénéficient d’initiatives privées (associations de défense des consommateurs, groupes de recherche), notamment pour la sensibilisation des populations (33 pays sur 53). L’étiquetage nutritionnel est au cœur des politiques européennes, puisque dans 17 pays il est en cours ou en projet, qu’il soit volontaire ou obligatoire.