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Marie Deniel. D’après www.eurostaf.fr, décembre 2011
Une étude prospective Eurostaf fait le point sur le marché des compléments alimentaires en profonde mutation : un nouveau cycle de croissance est prévu pour 2012 avec l’avènement des promesses-santé au détriment de la minceur.
Après des années de forte croissance (10 % à 20 %/an) tirée par les produits minceur, le marché français des compléments alimentaires s’est brutalement retourné en 2008 avec un recul confirmé en 2010. Si la morosité économique a sa part de responsabilité, le scepticisme vis-à-vis de l’efficacité des produits et l’intensification de la concurrence (encombrement de l’offre) jouent également un rôle.
Malgré un contexte économique encore plus difficile, l’année 2012 marquera le coup d’envoi d’un nouveau cycle de croissance, porté par le dynamisme des produits positionnés santé (défenses immunitaires, sphère gynéco-urinaire, articulations, ophtalmologie, toniques, etc.) et la rationalisation de l’offre minceur.
Les industriels devront donc composer avec des contraintes majeures : saturation des linéaires, méfiance des consommateurs, forts aléas liés à la saisonnalité des principaux segments (minceur, solaires, toniques). Les défis à relever sont donc une simplification de l’offre, l’apport de preuves d’efficacité supplémentaires et l’élargissement des cibles commerciales (seniors, jeunes, hommes, adeptes des produits bio).
L’inégalité des performances entre industriels donnera lieu à un écrémage inévitable. Pour profiter de la manne santé, les fabricants de compléments alimentaires se positionnent via des opérations de croissance externe, le développement de nouvelles marques ou en répondant aux nouvelles tendances de consommation (besoins de réassurance, engouement pour les promesses santé, consommation responsable, etc.). C’est notamment les cas des industriels issus de l’univers pharmaceutique qui peuvent capitaliser sur leur image médicale ou des PME positionnées sur des promesses santé porteuses.
