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Céline Le Stunff. D’après les avis Anses du 11 et 15 avril 2011
L’Anses a rendu publics récemment trois avis concernant des aliments diététiques destinés à des fins médicales spéciales :
► Un aliment hyperénergétique, de ratio glucides/lipides élevé et enrichi en antioxydants pour des patients dénutris atteint de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), de bronchite chronique ou d’emphysème à partir de 3 ans.
L’Agence conclut que la tolérance et l’observance du produit sont bonnes. Cependant le pétitionnaire n’apporte pas de justifications scientifiques aux dépassements des limites réglementaires pour les vitamines et minéraux ayant des propriétés antioxydantes et aucune étude présentée ne permet de conclure à l’intérêt spécifique du produit pour le maintien ou la restauration de l’état nutritionnel du patient atteint de BPCO.
► Un aliment contenant des acides aminés essentiels pour le traitement diététique d’erreurs innées du métabolisme des protéines.
L’Agence émet un avis défavorable pour ce produit du fait des dépassements injustifiés et considérables des limites réglementaires pour la totalité des vitamines ainsi que pour la plupart des minéraux et de l’imprécision sur le profil en acides aminés.
► Un aliment pour les nourrissons atteints de troubles de mal digestion, de mal absorption et d’allergie aux protéines de lait de vache. Il s’agit d’une préparation liquide hypoallergénique à base d’hydrolysat poussé de protéines, sans lactose ni saccharose, avec ajout d’un mélange d’acide arachidonique (ARA) et d’acide docosahexaénoïque (DHA). Le produit a fait l’objet d’une précédente évaluation (avis du 28 mai 2010) dans laquelle l’Afssa estimait notamment que «le produit est adapté aux besoins nutritionnels des nourrissons atteints de troubles de la digestion, de malabsorption intestinale ou d’allergie aux protéines de lait de vache». L’Agence regrettait toutefois «l’absence d’étude réalisée avec la formule liquide faisant l’objet de la présente évaluation, portant en particulier sur son acceptabilité». Par ailleurs, l’Afssa s’interrogeait «sur la stabilité des acides gras polyinsaturés (notamment l’ARA et le DHA) en milieu liquide et demandait ainsi des compléments d’information permettant d’évaluer la stabilité de ces acides gras dans le produit». Suite aux compléments d’information transmis par le pétitionnaire, l’Agence estime que le processus technologique mis en œuvre au cours des étapes de production et de conditionnement préserve la stabilité de l’ARA et du DHA dans la préparation au cours des 12 mois de conservation du produit.
