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Nathalie Le Gohébel. D’après un article paru dans LE FIGARO le 13/01/2011
Déjà suspecté en 1981 lors de sa mise sur le marché américain et en 1994 en Europe, le faux sucre est à nouveau au banc des accusés ! Deux études récentes publiées à quelques mois d’intervalle dans l’American Journal Of Clinical Nutrition et mises en avant par le RES (Réseau environnement santé) remettent en cause l’aspartame pour ses effets néfastes sur la santé.
La première étude, danoise, a étudié l’impact des boissons light ou sans sucre, sur 59334 femmes enceintes. Les chercheurs ont mis en évidence que la consommation d’au moins une boisson gazeuse contenant un édulcorant chimique augmente en moyenne de 38% les risques de naissance avant terme, de 27% si l’on n’en boit qu’une par jour, de 35% si l’on en boit 2 ou 3, et de 78% quand c’est plus de 4… Les boissons non gazeuses contiennent deux à trois fois moins d’édulcorant, l’augmentation du risque est donc moindre, allant de 11 à 29%.
La seconde étude, italienne, porte plus précisément sur l’aspartame et son effet sur les fœtus et établit que cet édulcorant élève les risques de cancers du foie et du poumon chez 240 souris mâles, exposées de la gestation à la mort.
L’Anses (Agence française de sécurité sanitaire alimentation environnement) a réagi et indiqué qu’elle allait “examiner sans délai ces nouvelles études en vue d’éventuelles recommandations aux autorités françaises” et, le cas échéant, une saisine de l’EFSA.
Le RES, qui organise le 21 janvier une conférence publique pour réévaluer les risques de l’aspartame, rappelle que cet édulcorant est présent dans plus de 6000 aliments et est régulièrement consommé par 200 millions de personnes dans le monde !