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Marie Deniel. D’après www.anses.fr, 11 janvier 2011

L’aspartame est un édulcorant intense autorisé en Europe depuis 1994 (directive 94/35/CE). Dès lors, une dose journalière admissible de 40 mg/kg poids corporel avait été établie, notamment par le Comité scientifique de l’alimentation humaine de la Commission européenne (CSAH) et le Joint FAO/WHO Expert Committee on Food Additives (JECFA).

Depuis, l’innocuité de l’aspartame et sa DJA ont régulièrement été réévalués, notamment en raison de publications d’études remettant en cause son innocuité :

– En 1995 une étude évoquait une possible relation entre l’augmentation de la fréquence de tumeurs du cerveau et la consommation d’aspartame.

– En 2005-2006, l’European Foundation of Oncology and Environnemental Sciences « B Ramazzini », publiait une étude chez le rat évoquant une augmentation de l’incidence des lymphomes, leucémies et autres types de cancer chez les animaux exposés à l’aspartame.

– En 2007, une nouvelle publication de l’Institut B Ramazzini faisait encore état de l’augmentation de l’incidence de leucémies, lymphomes et de cancers des glandes mammaires chez les rats après l’exposition à l’aspartame in utero.

A chaque parution de ces études, le CSAH ou encore l’EFSA (European Food Safety Authority) ont procédé à l’examen de ces études et à une réévaluation scientifique de l’innocuité de l’aspartame et de sa DJA, concluant à chaque fois que les données disponibles ne permettaient pas de mettre en cause l’innocuité de l’édulcorant. La DJA établie pour l’aspartame (40 mg/kg poids corporel) est donc encore valable actuellement.

Dernièrement, de nouvelles études scientifiques ont été publiées incriminant l’aspartame, notamment une étude réalisée chez la souris, sur le lien entre aspartame et certaines tumeurs (issue du même institut Ramazzini), et une étude épidémiologique danoise, portant sur la relation entre la consommation de boissons édulcorées et le risque d’accouchement prématuré.

Dans le cadre de la veille permanente qu’elle exerce, l’Anses a fait savoir par communiqué, qu’elle examinerait sans délai ces nouvelles études en vue d’éventuelles recommandations aux autorités françaises, et saisira le cas échéant l’EFSA pour une réévaluation du risque.