Cet article est PREMIUM, et nécessite un abonnement payant pour lire la suite
Créez votre compte dès maintenant puis contactez-nous pour accéder aux articles Premium et/ou Lettre Export.
Temps estimé - 4 min
Nazila Senehipour. D’après un article paru dans Nutrition Metabolism, novembre 2010.
Le lien entre la consommation de fructose et les facteurs de risque santé fait sans cesse l’objet de nouvelles études. Le fructose a récemment défrayé la chronique : « le fructose est moins satiétogène et plus lipogénique que les autres sucres ».
Pourtant, cette médiatisation n’a pas présenté de données pertinentes reliant directement la consommation de fructose avec les facteurs de risque comme l’obésité, l’accumulation de triglycérides ou l’insulinorésistance chez l’Homme.
Le Dr Rizkalla, du Centre de Recherche Nutrition Humaine d’Ile de France, à l’Hôpital Pitié-Salpêtrière, a réalisé une revue pour faire le point.
Cette revue se déroule en 3 étapes :
- Une réévaluation des études épidémiologiques concernant la consommation de fructose ou de « high fructose corn syrup » montre que la plupart d’entre elles sont des études cross-sectionnelles ou basées sur une surveillance passive, particulièrement des enfants et des ados. Elles n’établissent pas de lien direct de cause à effet.
- Les études d’intervention sur l’effet satiétogène suite à une consommation de fructose en aigu par rapport à une consommation de sucrose n’apportent pas de résultats concluants.
- Les résultats des études d’intervention sur le long terme dépendent principalement du type de sucre utilisé en tant que témoin. Aucun effet négatif n’est mis en évidence suite à la consommation de fructose par rapport à la consommation d’aspartame, de glucose ou de sucrose.
Les conclusions négatives ont été dessinées à partir d’études réalisées chez le Rat ou chez l’Homme, dans le but d’élucider les mécanismes et les voies biologiques relatifs à la consommation de fructose en utilisant des quantités très élevées de fructose.
Le problème de la consommation de fructose est lié à la quantité consommée, comme d’ailleurs pour n’importe quel macro- ou micronutriment.
Il est considéré qu’une consommation modérée de fructose (inférieure ou égale à 50 g/jour, soit 10 % des apports énergétiques totaux) n’a aucun effet délétère sur le contrôle glucidique ou lipidique. Un apport inférieur ou égal à 100g/jour n’a pas d’influence sur le poids.
Finalement, il n’existe pas de données scientifiquement valables pour établir un lien direct de cause à effet entre la consommation de fructose et les marqueurs de risque santé.
Référence : Rizkalla SW. Health implications of fructose consumption: A review of recent data. Nutr Metab (Lond). 2010 Nov 4;7(1):82.
L’article dans son intégralité : http://www.nutritionandmetabolism.com/