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Céline Le Stunff. D’après Les Echos, 15 juil. 2010
A vendre, Picard Surgelés veut séduire ses acquéreurs potentiels en promettant un rythme soutenu d’ouvertures de magasins en France, une augmentation de sa “part d’estomac” par client et des “graines de croissance” qu’il pourrait notamment semer en Suède.
Estimé à environ un 1,5 Mrd€, le leader français du surgelé doit convaincre qu’avec déjà plus de 850 magasins à son actif et un chiffre d’affaires de 1,15 Mrd€ en 2009, le meilleur en termes de croissance est encore à venir. L’actuel actionnaire majoritaire, le fonds BC Partners, est entré dans le capital en 2004 à l’époque où le groupe comptait déjà près de 600 magasins.
Certains analystes doutent que l’expansion du groupe, dont la palette de produits va des légumes surgelés basiques aux plats préparés haut de gamme, puisse se poursuivre indéfiniment. Le PDG du groupe ne perçoit pour sa part aucun signe de saturation du marché des surgelés : “Il y a encore un potentiel de plus de 300 magasins en France”, soit de la croissance pour encore 7 ou 8 ans au rythme d’ouverture actuel.
Picard profite en France d’un retour en grâce du commerce de proximité. Mais l’enseigne doit aussi faire face à la concurrence de grands groupes de distribution, comme son ancien propriétaire Carrefour, qui réinvestissent les centres-villes à travers des petites surfaces. “Nous voulons que vos achats de nourriture se fassent plus chez Picard que dans un supermarché, que chez le poissonnier du coin ou votre boulanger de quartier parce que nos concurrents sont aussi les artisans”, explique Philippe Pauze qui entend gagner des “parts d’estomac” chez ses clients et ainsi assurer la croissance des magasins déjà existants.