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Nazila Senehipour, d’après un communiqué paru dans les bulletins électroniques, juin 2009.
L’obésité a été reconnue comme une maladie en 1997 par l’Organisation Mondiale de la Santé.
Alors que les recherches les plus avancées et les traitements actuels restent peu efficaces contre cette maladie, une équipe de scientifiques de l’University of California de Los Angeles (UCLA), dirigée par les professeurs Liao et Dipple, vient de découvrir, grâce à la biologie synthétique, une toute nouvelle approche pour lutter contre l’obésité d’origine alimentaire.
La biologie synthétique est une nouvelle discipline émergente qui consiste à créer des microorganismes artificiels et des les utiliser comme plate-forme pour fabriquer des molécules utiles. L’équipe de scientifiques de USC a été capable, grâce à cette approche, de construire une nouvelle voie métabolique chez la souris qui accentue le métabolisme des acides gras et permet de lutter contre l’installation de l’obésité.
Pour étudier les effets de ces enzymes sur le métabolisme des acides gras chez la souris, les scientifiques ont clonés les gènes responsables chez la bactérie E.coli et les ont introduits dans les mitochondries de cellules du foie de souris, lieu d’oxydation des acides gras. L’expression de ces enzymes dans les cellules s’est traduite par une digestion des acides gras beaucoup plus rapide. En dérivant une voie additionnelle impliquée dans la conversion des acides gras en dioxyde de carbone, les scientifiques ont pu augmenter davantage l’efficacité du processus. Enfin, il a également été montré que cette nouvelle voie diminuait le taux de Melonyl-CoA, un inhibiteur de l’association des acides gras à la carnitine, association permettant l’entrée des acides gras dans les mitochondries pour dégradation.
Ainsi, les souris génétiquement modifiées pour synthétiser ces enzymes spécifiques et soumises à un régime gras pendant 6 mois, ne développent pas de masse adipeuse contrairement aux souris normales ayant suivi le même régime alimentaire.
Cette étude apporte la preuve de concept qu’une voie métabolique peut être modifiée au niveau du foie en ayant des répercussions sur l’adiposité au niveau de tout l’organisme. Cette nouvelle approche pourrait permettre, à terme, de mieux comprendre et potentiellement de traiter l’obésité et les maladies associées, comme le diabète et les maladies cardiaques Elle montre également l’impact que peuvent avoir dans le futur des approches thérapeutiques utilisant la biologie synthétique, nouvelle discipline ayant des applications multiples et dont les retombées économiques seront majeures à l’horion 2020.
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