Tendance Bio dans les cantines

Nazila Senehipour, d’après Le Monde, 16 septembre 2008.

La tendance est bien là : les produits bio font une percée dans les cantines scolaires.
Le bio ne représente, en France, que 0,5 % des repas servis à l’école.
Commencée, en 1998, avec l’introduction des yaourts, la montée en puissance du bio a été très progressive et s’est ancrée, autant que possible, sur la production locale et régionale.
Entre 2004 et 2007, le nombre de repas a presque été multiplié par dix. Dans ce domaine, les villes de Lons-le-Saunier (Jura) ou de Lorient (Morbihan) font figure de pionnières. Toutes deux ont introduit les denrées 100 % naturelles dans la restauration collective depuis près de dix ans.
Pour limiter les surcoûts, les services de la restauration municipale veillent à la qualité des menus et cuisinent plutôt que d’acheter des plats préparés, et fournissent des aides à des agriculteurs locaux, ce qui limite aussi la pollution générée par le transport : du commerce équitable et vert. Aujourd’hui, l’objectif est de raccourcir les circuits de distribution
La ville de Brest a fait son entrée tout récemment dans le club de la restauration bio à l’occasion du renouvellement de la délégation de service public à la Sodexho en juillet 2007.
Premier département bio de France, la Drôme a lancé, en 2004, le programme "Manger mieux, manger bio" qui concerne aujourd’hui plus de la moitié des collèges. Reste que toutes les collectivités n’ont pas la chance d’avoir des filières locales d’approvisionnement.
Un travail de persuasion et de sensibilisation a également été engagé auprès des enfants, parfois déconcertés par l’apparence et le goût des produits naturels.
En attendant, les Assises nationales de l’agriculture biologique, à Paris, le 8 octobre, seront consacrées à la restauration collective et présenteront les bonnes pratiques en la matière.