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Par Marie Déniel. D’après www.inserm.fr, le 13/06/2008

15% des enfants sont déjà en surpoids à la maternelle. Pour prévenir le développement précoce de l’obésité il est donc essentiel de comprendre l’impact des 1ères étapes du développement. Un certain nombre d’études ont mis en évidence une association entre la prise de poids précoce et l’obésité future. Toutefois, l’importance relative de chaque tranche d’âge et les différences potentielles entre filles et garçons n’avaient pas été étudiées ; Une étude française s’est penchée sur la question…

Depuis 1992, les habitants de deux communes du Nord-Pas de Calais, participent à une étude de prévention en santé. Après avoir pesé et mesuré annuellement les enfants dans le cadre d’une éducation nutritionnelle, les déterminants de l’adiposité et de la prise de poids en population générale ont été étudiés.

C’est dans ce cadre que l’équipe Inserm 780 s’est intéressée pour la première fois au rôle des différentes phases de la croissance entre 0 et 5 ans sur la quantité de masse grasse observé à l’adolescence. Les résultats montrent qu’une prise de poids rapide à 3 mois, puis à partir de 3 ans présente la plus forte association avec le risque de surpoids ultérieur. Ainsi, à 3 mois, chaque augmentation de la vitesse de croissance de 143g/mois accroît le risque d’être en surpoids de 52%. Par contre, entre 1 et 2 ans la vitesse de prise de poids n’est pas associée avec la masse grasse ultérieure.

De même, des différences ont été observées entre filles et garçons. Chez les garçons, la vitesse de croissance à 3 mois est corrélée à la fois avec la masse grasse et la masse non grasse (masse musculaire) ultérieures. Chez les filles, une croissance rapide à trois mois se traduira surtout par une augmentation de la masse grasse. Cette période serait donc plus à risque chez les filles que chez les garçons.
Les chercheurs concluent que la petite enfance présente des périodes sensibles contribuant au risque de surpoids futur, c’est le cas vers 3 mois et après 3 ans. En revanche il semble y avoir des périodes où le risque de stocker un excès d’énergie sous forme de masse grasse est faible (probablement le cas entre 1 et 2 ans).

Pour en savoir plus : Jérémie Botton, Barbara Heude, Jean Maccario, Pierre Ducimetière, Marie-Aline Charles and FLVS Study group Unité Inserm 780. "Postnatal weight and height growth velocities at different ages between birth and 5 years and body composition in adolescent boys and girls." American Journal of Clinical Nutrition vol. 87 n°6, Juin 2008.